

Malgré des statistiques économiques plaçant haut la France au rang des pays du monde où règne le bien-être, le climat social s'y dégrade et rares sont les branches professionnelles qui ne sont pas en tension. Alain Finkielkraut s'interroge avec Denis Olivennes et Pierre Vermeren.
Pierre Vermeren (Professeur d’histoire contemporaine à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb), Denis Olivennes (Chef d'entreprise et essayiste).
Comme le rappelle Denis Olivennes dans son dernier livre "Le délicieux malheur français" , la France figure au rang des pays les mieux lotis de la planète : niveau de vie par habitant, limitation des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres , croissance continue du pouvoir d'achat, y compris des plus modestes, faible nombre de ménages pauvres etc....... nous nous tenons sur les toutes premières marches du bien être . Nos dépenses sociales sont parmi les plus élevées ainsi que celles pour les équipements et activités publics : école, hôpital, police. Nous taxons les riches, imposons le capital, fiscalisons les entreprises.
Et pourtant, malgré ces bons chiffres, rien ne va plus. Les enfants gâtés se déchirent , la tension est palpable. Il y a plusieurs Frances en France et au grand étonnement du reste du monde, les manifestations, de plus en plus nombreuses sont aussi de plus en plus violentes; il est des lieux où le métier de professeur devient un sport de combat, les pompiers et les policiers sont à bout de souffle, et les anathèmes tendent à remplacer les échanges.
Bref le climat se dégrade.
Alors que se passe t-il ?
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