Comme l'a montré la soirée des Césars, la promotion spectaculaire de la diversité au rang de valeur suprême ne montre-t-elle pas que l'universel est en crise et que cette idée mérite plus que jamais d'être défendue par un plaidoyer ardent et argumenté ?
- Francis Wolff professeur émérite à l’Ecole Normale Supérieure ULM.
- Chantal Delsol philosophe, romancière, éditorialiste, professeure émérite de philosophie politique et membre de l’Institut, Académie des Sciences morales et politiques
Comme beaucoup de téléspectateurs effarés, j'ai regardé, vendredi 28 février, la 45° cérémonie des César. Comprenant très vite qu'il s'agissait d'un moment historique, je l'ai suivie malgré la stupeur, malgré l'indignation, malgré l'effroi, de bout en bout.
J'ai vu Florence Foresti s'acharner sans relâche sur le physique de Roman Polanski, sans jamais prononcer son nom et l'affublant du sobriquet du nain Atchoum comme s'il n'avait pas la taille requise pour considérer qu'il pouvait appartenir à l'espèce humaine.
Et puis j'ai vu l'actrice Aïssa Maïga remettre le César du meilleur espoir féminin, compter le nombre de noirs dans la salle . " 12, a-t-elle dit, 12 seulement".
J'ai pensé alors aux livres de mes deux invités : celui de Chantal Delsol : "le crépuscule de l'universel" et celui de Francis Wolff " _Plaidoyer pour l'universel : fonder l'humanism_e. ".
Cette promotion spectaculaire de la diversité au rang de valeur suprême ne montre-t-elle pas que l'universel est en crise et que cette idée mérite plus que jamais d'être défendue par un plaidoyer ardent et argumenté ?
https://www.transfuge.fr/2020/02/29/cesars-ignoble-soiree-anti-polanski/
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