La gauche a-t-elle un avenir ?

Laurent Fabius et Pierre Mauroy, lors du congrès du PS à Bordeaux en 1992
Laurent Fabius et Pierre Mauroy, lors du congrès du PS à Bordeaux en 1992 ©AFP - Pierre Verdy
Laurent Fabius et Pierre Mauroy, lors du congrès du PS à Bordeaux en 1992 ©AFP - Pierre Verdy
Laurent Fabius et Pierre Mauroy, lors du congrès du PS à Bordeaux en 1992 ©AFP - Pierre Verdy
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La gauche sociale démocrate, non représentée à l'élection présidentielle de 2017, a disparu du paysage politique français. Pourquoi et pour combien de temps ? Ce sont les questions qu' Alain Finkielkraut pose à Bernard Cazeneuve et Jacques Julliard.

Avec

Bernard Cazeneuve a été ministre délégué aux affaires européennes ,  ministre délégué au budget,  ministre de l'intérieur,  puis du 6 décembre 2016 au 10 mai 2017 premier ministre du gouvernement de François Hollande. Il publie Chaque jour compte : 150 jours sous tension à Matignon. 

Jacques Julliard , journaliste et historien, retrace son parcours dans L'esprit du peuple.

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Ce grand acteur et ce grand commentateur de la vie politique ont le réformisme en commun.  Ils partagent un même scepticisme  devant les surenchères de la gauche radicale et s'ils sont socialistes, c'est au sens que la sociale démocratie a donné à ce terme. Or la sensibilité sociale démocrate n'a même pas été  représentée lors de la dernière élection présidentielle. Elle n'a même pas été battue, elle a disparu du paysage. 

D'où ma question : cette disparition est-elle définitive et comment l'expliquer ?  

Je constate que l'idéal social-démocrate avec notamment l'idée du bien-être généralisé, reste et devient même peut-être de plus en plus l'idéal des peuples à travers le monde. De quoi rêvent les ouvriers chinois, indiens, brésiliens, sinon d'une forme de social-démocratie ? Jacques Julliard

Actuellement en France, il manque trois choses à la social-démocratie : des idées, des troupes et des chefs. Tout ça à la fois ! Jacques Julliard