La langue d'aujourd'hui s'adresse-t-elle encore à la postérité, dans une foi moderne en l'avenir intelligent ?
- Alain Borer Poète, écrivain-voyageur, romancier, dramaturge, critique d'art, spécialiste d'Arthur Rimbaud, essayiste
- Jean-Michel Delacomptée Ecrivain, maître de conférences en littérature
Les anciens disaient "nos ancêtres ", nous disons "la postérité" écrivait Joubert au début du XIX° siècle. Quelques décennies plus tard, en 1872 exactement, Flaubert nuançait cette foi moderne en l'avenir intelligent dans une lettre à George Sand "car j'écris, non pour le lecteur d'aujourd'hui mais pour tous les lecteurs qui pourront se présenter tant que la langue vivra".
Nous sommes en 2018. J'ai lu l'ouvrage d'Alain Borer "De quel amour blessée" et celui de Jean-Michel Delacomptée " Notre langue française ", et la question qui me vient irrésistiblement aux lèvres est la suivante : la communication règne, on s'exprime, on s'épanche, on échange comme jamais mais la langue au sens de Flaubert respire-t-elle encore ?
- Alain Finkielkraut a commis un lapsus regrettable qu'il ne s'explique pas en attribuant à Bossuet un texte de Chauteaubriand.
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