Prix "Répliques" pour Laurent Mauvignier et ses "Histoires de la nuit"

Les prix littéraires
Les prix littéraires ©Getty -  XiaoYun Li
Les prix littéraires ©Getty - XiaoYun Li
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Après la saison des prix et la remise du prix Goncourt, Renaudot... voici le temps du prix "Répliques", attribué cette année à Laurent Mauvignier. Entretien avec l'écrivain.

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Les jurés littéraires ont fait cet hiver d'excellents choix. Ils ont primé des romans qui méritaient de l'être. Je suis cependant de ceux qu'ils ont laissés insatisfaits, car un nom manque à l'appel. Pour combler ce manque criant, j'ai décidé de créer le prix "Répliques" et en tant que président du jury dont je suis le seul membre, je le décerne en ce début d'année à Laurent Mauvignier pour Histoires de la nuit.

La littérature se joue au présent

Laurent Mauvignier évoque son parcours de romancier. 

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Quand j'étais enfant puis adolescent en Touraine, dans ma campagne, un grand malheur c'était de me dire que je ne pourrai jamais être écrivain parce que parce que les zones pavillonnaires, ça n'appartenait pas au monde de la littérature. Que ce monde-là était un monde qui était complètement attaché, soit au 19e siècle, soit à une littérature beaucoup plus parisienne. Je me sentais complètement à l'écart de tout ça puis j'ai découvert des écrivains qui ont pu me faire prendre conscience que ce n'était pas le cas. La littérature, elle, se joue toujours au présent et elle est possible, toujours et n'importe où. Ce sont des choses qui ont compté et comptent pour moi. Laurent Mauvignier

Il revient sur le récit qui se tient à La Bassée dans son livre Histoires de la nuit

La campagne n'est pas qu'un endroit où des citadins viennent en vacances ! Laurent Mauvignier

Du conte à la tragédie

La peur pour moi est quelque chose de totalement créateur. [...] On est toujours en train d'inventer les fantômes qui nous hantent ! [...] Dans l'écriture d'un roman, se dire : qu'est ce qui fait la différence entre cette peur que j'aime avoir par la fiction et la peur réelle ? Cette peur n'est pas tout à fait de la même nature. Et pourtant, il faudrait, en écrivant, réussir à passer de l'une à l'autre. [...] Le conte m'intéresse à ce niveau-là, de manière empirique. Laurent Mauvignier

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