Devant les avancées prodigieuses des biotechnologies, Alain Finkielkraut interroge deux psychanalystes pour définir la nouvelle place du père alors qu'il peut être évincé, remplacé et facultatif dans la procréation.
- Sabine Prokhoris Psychanalyste.
- Jean-Pierre Winter Psychanalyste et écrivain
Un père, une mère c'était, il y a peu encore, élémentaire. Cela ne l'est plus en dépit des banderoles et des slogans de la Manif pour tous.
L'extension irrésistible des droits individuels conjuguée avec les avancées prodigieuses des biotechnologies ont fait apparaître des configurations inédites et tout à fait surprenantes, par exemple un couple de femmes homosexuelles qui ont recours à la procréation médicalement assistée, la conjointe, avocate, de celle qui porte l'enfant demande et obtient un congé paternité. Quelques mois plus tard elle est enceinte ce qui lui donne droit à un congé maternité.
Ainsi, maintenant que l'enfant est conçu par d'autres voix que la rencontre d'un homme et d'un femme, toutes sortes de combinaisons surgissent et le père lui-même au sens ancien du terme peut être évincé et remplacé. Il est désormais facultatif. Devant ce vacillement des évidences les mieux ancrées, le père et le fils que je suis sont saisi de vertige.
Pour me donner une chance de retrouver l'équilibre j'ai invité deux psychanalystes à qui je pose une première question :
Qu'est ce que l'on gagne ou que l'on perd quand on perd le père ?
Rediffusion de l'émission du 26 janvier 2019.
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Collaboration