Bébés à la carte : le progrès a-t-il des limites ?

France Culture
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F. Olivennes, M. Canto-Sperber, R. Frydman, J-M Ayoubi
F. Olivennes, M. Canto-Sperber, R. Frydman, J-M Ayoubi
© Radio France - Alexandra Malka

Récemment de nouvelles techniques de procréation médicalement assistée ont été proposées. La première naissance après greffe d’utérus a été réalisée fin 2014 par une équipe suédoise, cette dernière annonce trois nouvelles grossesses à venir. Le professeur Jean-Marc Ayoubi , Chef de service de chirurgie gynécologique et d'obstétrique à L'hôpital Foch, Professeur des universités à la Faculté de médecine de Paris Ouest, développe à l’hôpital Foch un programme de greffe d’utérus grâce à des donneuses vivantes. Il s’exprimera sur les difficultés et les espoirs de cette nouvelle technique. Le parlement anglais quant à lui vient de voter, fin janvier 2015, l’autorisation pour une forme de thérapie génique : en cas de transmission de maladies génétiques liée à des mutations de mitochondries présentes dans l’ovocyte de certaines femmes le transfert nucléaire serait alors autorisé. Cette proposition accentue le fossé entre cette approche anglo-saxonne libérale et dynamique et notre régulation à la française qui met notre pays à la traine des évolutions scientifiques. A partir de cette exemple le professeur François Olivennes , spécialiste des traitements de l'infertilité et professeur agrégé des universités fera état de son expérience quant aux blocages rencontrés lorsqu’il fait face à une demande de grossesse ultra tardive ou d’autoconservation ovocytaire. Il abordera également la question de l’anonymat du don alors que là encore la Grande Bretagne vient d’ouvrir la possibilité d’une nouvelle pratique dite semi-anonyme où l’enfant à partir de 18 ans pourra obtenir s’il le souhaite, et uniquement dans ce cas, des informations sur le donneur ou la donneuse de gamètes. A partir d’exemple concrets d’un bloquage de la recherche d’un grand centre parisien nous demanderons à la philosophe** Monique Canto-Sperber** , de replacer les concepts de responsabilité individuelle, de consentement et de principe de précaution afin d’éclairer notre réflexion. D’autres règles du vivre ensemble doivent être édictées dans notre pays afin de stimuler l’innovation et le progrès scientifique tout en respectant des lignes à ne pas dépasser, mais la définition de ces lignes restent encore en débat.

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