Brésil : Jair Bolsonaro confronté à sa première crise diplomatique autour des médecins cubains

En 2005 déjà des médecins cubains avaient été rappatriés sur fond de tensions avec le Brésil
En 2005 déjà des médecins cubains avaient été rappatriés sur fond de tensions avec le Brésil ©Maxppp - EVARISTO SA
En 2005 déjà des médecins cubains avaient été rappatriés sur fond de tensions avec le Brésil ©Maxppp - EVARISTO SA
En 2005 déjà des médecins cubains avaient été rappatriés sur fond de tensions avec le Brésil ©Maxppp - EVARISTO SA
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8000 médecins cubains travaillant au Brésil quittent le pays après que le président d'extrême-droite s'est attiré la colère du régime cubain. Au Gabon, les autorités pallient la vacance du pouvoir après le mystérieux "malaise" dont a été victime le président Ali Bongo il y a trois semaines.

La presse brésilienne prend acte de la première véritable crise diplomatique depuis l'élection de Jair Bolsonaro à la tête du pays. 

Et cette crise diplomatique met aux prises le Brésil et Cuba : c'est le journal O Dia qui l'annonce, 196 médecins cubains qui travaillaient dans les dispensaires publics brésiliens viennent d'être rapatriés sur leur île, sur ordre de la Havane, et c'est la première conséquence d'une crispation autour du futur président Bolsonaro. 

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Le dirigeant d'extrême-droite a en effet maintes fois critiqué, pendant sa campagne et depuis qu'il a été élu, le programme "Mais Medicos", soit "Plus de docteurs", ce partenariat mis en place en 2013 par la présidente de gauche Dilma Roussef et qui permet au Brésil de bénéficier des services de milliers de médecins cubains.  

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Bolsonaro, sur Twitter tout récemment, a dit son intention d'imposer de nouvelles règles à ce programme, dès son arrivée au pouvoir le 1er Janvier. Il remet en cause les qualifications des médecins, veut les obliger à renouveler leurs licences. La Folha de Sao Paulo détaille aussi une critique plus financière  :  les médecins cubains touchent un salaire complet au Brésil, mais ils sont obligés d'en reverser les trois quarts au régime ;et Bolsonaro ne veut surtout pas donner l'impression de subventionner le communisme à Cuba.  

Mais la réaction de la Havane ne s'est pas fait attendre, et ce matin dans O Globo, on lit que 8332 blouses blanches en tout devraient quitter le Brésil avant Noël. Décision présentée comme "irrévocable" par le président Miguel Diaz Canel.

Selon le calcul établi par la Confédération des communes brésiliennes, citée par la chaîne G1, ce sont 28 millions de personnes qui vont se retrouver sans médecins, principalement dans les campagnes du NordEste, où se concentre la base électorale de la gauche brésilienne.

Au Gabon les autorités reconnaissent pour la première fois la vacance du pouvoir, trois semaines après le mystérieux "malaise" dont a été victime le Président Ali Bongo. 

Ça s'est passé en Arabie Saoudite, en marge du sommet économique du "Davos du Désert" : une "fatigue sévère", un "malaise" soudain, des "vertiges", des "saignements", autant d'informations très parcellaires diffusées au compte-goutte par l'entourage du chef d'Etat qui a tenté maladroitement de rassurer, a repoussé au maximum le moment de livrer un bulletin de santé digne de ce nom.  

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Le dernier en date, nous rappelle Africa News, évoquait en termes choisis et volontairement flous le fait qu'Ali Bongo reste hospitalisé à Riyad "e_n secteur médico-chirurical hautement spécialisé_", mais qu'il va "extrêmement mieux", qu'il est "dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques". Entre les lignes, il y a ce secret de polichinelle : Ali Bongo a été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC), mai le manque d'informations précises, l'absence totale d'images du chef de l'Etat depuis trois semaines, alimentent à Libreville toutes les rumeurs sur son état réel. 

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Sauf que mercredi, nous dit le portail gabonais Info 241, la Cour constitutionnelle du Gabon a "désavoué" cette version officielle selon laquelle Bongo conserverait les facultés nécessaires à la poursuite de ses fonctions présidentielles. La vacance du pouvoir apparaît dans cette décision de la Cour de confier les rènes du prochain Conseil des ministres, au vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou. Les juges suprêmes, dirigés par la belle-mère d'Ali Bongo, se sont même autorisés à pallier un manque dans la Constitution gabonaise, en établissant que désormais, "en cas d'indisponibilité temporaire du Président, certaines de ses fonctions peuvent être exercées également par le Premier ministre". 

Et c'est cette modification de fait de la Constitution qui indigne l'opposition gabonaise, poursuit AfricaPostNews : elle dénonce un "coup de force" du camp Bongo, un "coup d'Etat constitutionnel" destiné à installer au pouvoir "un pantin", le temps de régler en urgence la succession politique d'Ali Bongo : lui et son père Omar avant lui tiennent fermement les rênes du pouvoir au Gabon depuis 1967 soit plus d'un demi-siècle.  

Retour enfin sur la semaine ultra-médiatique de l'ex-Première dame des Etats-Unis Michelle Obama. 

Elle sortait en librairies lundi ses mémoires intitulées "Becoming" ("Devenir" en français), et toute la semaine Michelle Obama a écumé les plateaux des show télé les plus populaires  aux Etats-Unis, pour évoquer cette vie qui a vu la petite fille afro-américaine et effacée de l'Illinois, devenir l"ultime rock-star", comme la qualifie aujourd'hui le GeorgeTowner. Récit d'une vie érigée en modèle "d'enpowerment", d'autonomisation des femmes, et des femmes noires en particulier dans la société américaine.

Mais devant les caméras Michelle Obama, qui est aussi devenue une communicante imbattable, distille volontiers les anecdotes et petites révélations sur les coulisses de ses huit années passées à la Maison Blanche.  Et forcément dans le lot, elle se lâche, un peu, sur Donald Trump : elle répète qu'elle "ne lui pardonne pas" d'avoir colporté les rumeurs nauséabondes sur le fait que son mari Barack serait né en Afrique et pas aux Etats-Unis ; elle plaisante aussi sur les foules clairsemées à la cérémonie d'investiture de Trump, comparées aux marées humaines déplacées par son mari.

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Bref, Michelle Obama fait le show en égratignant l'actuel président, et étonnamment celui-ci ne répond pas, ou très peu, à ces attaques : le site d'info politique The Hill analyse cette surprenante réserve présidentielle, et en conclut que l'ex-première dame, de part son statut, de part sa popularité, est bien "l'une des rares personnes qui peuvent critiquer Trump", sans être agonie de tweets rageurs en retour. 

Cette immunité, forcément, donne un ascendant à Michelle Obama, mais cette dernière continue de jurer que non, sa méga-tournée des l  late show et des stades pour vendre son livre n'est pas le prémisse d'une candidature à la présidentielle de 2020. La politique, "elle en a eu plus qu'assez avec son mari", assure-t'elle,  revenant en particulier sur les nombreuses attaques sexistes et racistes dont elle a été la cible au cours de la dernière décennie.

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Ce faisant, Michelle Obama elle offre un témoignage cruel sur la difficulté d'être une femme, de couleur, dans le monde politique américain, et ça fait écho à la mésaventure vécue cette semaine par Alexandria Ocasio-Cortez : à 29 ans la plus jeune élue membre du Congrès la semaine dernière a fait sa rentrée sous le Capitole, et elle a décrit dans The Hill et sur Twitter les nombreuses fois où on l'a "prise pour une stagiaire, ou pour l'épouse d'un Congressman".  Comme quoi être une femme, jeune, et d'originie latino, au sommet du pouvoir américain, ça ne va encore pas complètement  de soi.