Ces morts par pendaison qui alarment l'Amérique de Black Lives Matter

Manifestation à Palmdale (USA) sous l'arbre où a été retrouvé pendu Robert Fuller, le 14 juin 2020
Manifestation à Palmdale (USA) sous l'arbre où a été retrouvé pendu Robert Fuller, le 14 juin 2020 ©AFP - Apu Gomes
Manifestation à Palmdale (USA) sous l'arbre où a été retrouvé pendu Robert Fuller, le 14 juin 2020 ©AFP - Apu Gomes
Manifestation à Palmdale (USA) sous l'arbre où a été retrouvé pendu Robert Fuller, le 14 juin 2020 ©AFP - Apu Gomes
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Depuis deux semaines, trois hommes noirs ont été retrouvés morts pendus dans des parcs, deux en Californie et un à New-York. A chaque fois la poice a conclu à des suicides mais a du ouvrir des enquêtes sous la pression des familles qui craignent des lynchages racistes.

La presse américaine se fait à nouveau l'écho ce matin des mobilisations anti-racistes qui se poursuivent aux Etats-Unis.

Avec un nouvel épicentre : Atlanta, et ce parking de fast-food où Rayshard Brooks, 27 ans, a été abattu par des policiers alors qu'il tentait de leur échapper. C'est arrivé vendredi et depuis, même si les circonstances de cette mort sont forcément différentes des celles de George Floyd à Minneapolis le 25 mai, les deux noms se confondent sur les banderoles des manifestants et les Unes de journaux américains.  

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L'autopsie du corps de Rayshard Brooks, indique CNN, a livré ses conclusions : le jeune homme a succombé à deux coups de feux tirés par les policiers dans son dos, alors qu'il tentait de fuir après avoir échappé à leur contrôle et les avoir menacé avec le taser qu'il leur avait dérobé.  Deux balles dans le dos, cela relève de l'homicide, dans la nomenclature des enquêtes policière et, nous dit The Atlanta Journal Constitution, ça relance forcément le débat sur l'utilisation de leur arme à feu par les policiers. Rappelons, avec le quotidien local de Géorgie que la chef de la police d'Atlanta a démissionné samedi suite à la mort de Rayshard Brooks, et que le policier auteur des coups de feu a été immédiatemment relevé de ses fonctions. "Cela ne suffira pas, nous voulons la justice et une réforme de fonds des pratiques policières", ont à nouveau scandé ce dimanche des milliers de personnes réunies à Atlanta... et ailleurs.  

… Ailleurs, c'est aussi en Californie où l'ombre d'autres crimes raciaux plane sur les rassemblements « Black Lives Matter ».

Des corps d'hommes noirs pendus à des arbres... ça vous rappelera sans doute la terrible chanson de Billye Holyday   "Strange Fruit"... mais c'est bien une réalité d'aujourd'hui dont parle la presse. Ces deux dernières semaines, nous confirme The New York Times, des passants ont découvert deux corps pendus à des arbres dans des parcs publics, l'un à Victorville le 31 mai, l'autre à Palmdale dans la banlieue de Los Angeles mercredi dernier. 

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Dans les deux cas, la police locale a conclu à des suicides, évoquant une recrudescence liée à l'épidémie de Covid-19. Mais les familles, poursuit le réseau de radios publiques NPR, contestent cette version des faits, ces conclusions tirées trop rapidement selon elles. Encore ce dimanche un rassemblement a eu lieu en mémoire de Robert Fuller, 24 ans, à Palmdale, pour demander que justice soit faite, selon le slogna repris par le Los Angeles Times... mais dans tous les esprits il y avait cette conviction qu'il est extrêmement rare, dans la communauté afro-américaine, de se suicider de cette manière dans des lieux publics ; que ça ne correspond en rien, disent leurs proches, à la personnalité des deux jeunes hommes ; et que l'empressement des policiers à conclure aux suicides pourrait en fait masquer des cas de lynchages purs et simples de noirs-américains.  

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Lynchage, le mot est dans les esprits, donc, mais pas encore dans les colonnes de journaux qui attendent bien entendu les conclusions des enquêtes qui ont finalement été ouvertes sous la pression des familles, renforcées dans leur combat pour la vérité par toute la vague «Black Lives Matter».

Pour ajouter au trouble californien, il faut ajouter avec le New York Daily News qu'un troisième homme noir pendu a été découvert dans un parc cette fois au nord de Manhattan, jeudi. Là encore, rien selon les premières constatations de la police ne permet d'indiquer de piste criminelle, c'est la thèse du suicide qui a été retenue par défaut mais une autopsie a été ordonnée compte tenu du contexte que nous venons d'évoquer.  

Les grands médias américains commencent à enquêter eux-mêmes sur ces morts qui interrogent car elles renvoient l'Amérique à des images que l'on espérait ne plus jamais voir, et qui choquent immédiatement l'inconscient collectif.

Des images qui ne sont jamais loin et remontent à la surface depuis la mort de George Floyd : la chaîne d'info locale de l'Etat d'Oregon KATU nous apprend par exemple qu'une enquête pour incitation à la haine raciale a été ouverte ces derniers jours après qu'un singe en peluche a été retrouvée pendue par une corde à nœud sur un panneau de signalisation au-dessus d'une autoroute. 

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L'homme qui a signalé la chose est noir, il s'appelle Steven Marshall et voilà ce qu'il explique au journaliste qui l'interroge : "Pour n'importe qui, une peluche accrochée à un panneau ce n'est rien du tout, mais pour une personne de couleur, c'est un signal, un drapeau rouge », comme une menace qui n'a jamais vraiment disparu.

Nous inaugurons aujourd'hui une rubrique "petites annonces".

Elle s'ouvre avec le Journal Officiel suisse d'hier dimanche repéré par le quotidien Le Nouvelliste, qui publie une annonce donc de nature judiciaire : on y apprend qu'en octobre dernier 3,5 kilos d'or en lingots, ont été découvert, oubliés apparemment avec le sac qui les contenait dans un train entre Saint-Gall et Lucerne ; comme l'enquête depuis n'a donné aucun résultat, la police helvétique en appelle à la presse pour tenter de retrouver le propriétaire du magot. L'annonce donne donc 5 mois à l'imprudent voyageur pour venir réclamer son bien d'une valeur de 170 000 euros) sans vraiment préciser les justificicatifs qui seront demandés. Avis donc à ceux qui voudraient tenter leur chance.

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Enfin en Russie, c'est une annonce "emploi" cette fois qui fait jaser. Elle émane, selon Russkiy Reporter, du Musée juif de Moscou qui recherche un barman-serveur pour son café... sauf que l'annonce stipule clairement qu'on recherche "uniquement un citoyen russe d'apparence slave". 

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Avouez que c'est quand même fâcheux pour un musée qui est aussi intitulé "centre russe pour la Tolérance". D'ailleurs la direction de l'établissement invoque une "erreur absurde", contraire à tous les principes du lieu ; "lle renvoie la faute sur le sous-traitant qui a rédigé l'annonce, et dont le contrat a été immédiatemment rompu, précise le site d'info RBK en guise de conclusion. 

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