

Nommé par Donald Trump à à la Cour Suprême, Brett Kavanaugh, juge conservateur, est auditionné par le Sénat ce mardi. Au sommaire également, l'Italie qui pointe les responsabilités françaises dans le chaos libyen, et l'inventivité des Cubains dans leur utilisation des préservatifs.
Une question taraude la presse américaine: mais qui est vraiment Brett Kavanaugh?
Défenseur ou pourfendeur des droits des femmes? C'est le New York Times qui croise les deux portraits particulièrement contradictoires de cet éminent juge, choisi par Donald Trump pour siéger, à vie, à la Cour Suprême, mais qui doit encore, à partir d'aujourd'hui passer son grand oral devant les Sénateurs américains.

Kavanaugh, c'est entendu, est un conservateur, un défenseur d'une vision la plus puriste possible de la Constitution des Etats-Unis. Mais c'est bien sur la question des droits des femmes qu'il est attendu: les Républicains n'ont de cesse de le présenter, par ses décisions passées en tant que juge, pour un champion de la cause féminine. Ils rappellent en particulier qu'en 2009 Kavanaugh avait offert une victoire marquante à l'association pro-IVG Emily's List.
Pour les démocrates, par contre, accepter Brett Kavanaugh à la Cour Suprême, c'est une menace claire pour le droit à l'avortement et pour toute tentative à venir d'impeachment du président.
Pour Jennifer Rubin, dont vous lirez l'opinion dans The Washington Post, cette nouvelle bataille partisane renvoie une fois de plus les Républicains à ce que John McCain, enterré le week-end dernier, leur a laissé en héritage: une sorte d'appel à la résistance contre Donald Trump et cette "partisanerie stupide" qu'il a imposé dans sa famille politique. L'éditorialiste du Post appelle aujourd'hui les Sénateurs républicains à reprendre son flambeau en rejetant la candidature de Brett Kavanaugh à la Cour Suprême.
Ces auditions devant le Sénat américain déchaînent donc les passions; elles seront retransmises en direct sur les chaînes de télévision publiques.
Et d'ailleurs CNN livre son manuel du téléspectateur averti, pour ne rien rater du spectacle: parmi les passes d'armes les plus attendues, celle sur la la manière dont Brett Kavanaugh envisage l'indépendance de la Cour suprême face au pouvoir exécutif. Forcément, la question est essentielle en ces temps où le Président est accusé de collusion avec la Russie.
Mais ce sont bien les sujets de société qui seront au cœur de ce grand oral: CNN nous rappelle que sur l'IVG, on l'a déjà dit, mais aussi sur le mariage pour tous et pour la discrimination positive dans les universités, la voix de Kavanaugh aura le poids nécessaire pour faire basculer les avis de la Cour Suprême.
Enfin une polémique entoure ces auditions au Sénat, relayée entre autres par le Washington Post: Brett Kavanaugh a travaillé, sous Georges W Bush, comme conseiller à la Maison Blanche, et l'administration présidentielle le week-end dernier a décidé, unilatéralement, de garder secrets plus de 100 000 pages de documents sur ses activités. Finalement tard hier soir 42 000 documents ont bien été livrés mais le sénateurs n'auront pas le temps de les éplucher. Une rétention d"information qui jette un peu plus de soupçon sur la face cachée du mystérieux juge Kavanaugh.
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La presse italienne, ce matin, a le regard tourné vers la Libye où les combats font à nouveau rage entre les milices qui se disputent Tripoli.
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"Les rebelles sont en route pour la capitale... [le gouvernement internationalement reconnu de] Fayez Al Sarraj est pris d'assaut"... titre la Stampa. L'Italie suit de très près ce nouvel épisode du chaos politique et militaire dans son ancienne colonie, d'autant plus que la Libye, c'est le pays d'où partent les milliers de migrants africains qui viennent frapper, dans les ports italiens, à la porte fermée de l'Europe.
Alors la question est celle-ci, l'Italie doit-elle intervenir, à Tripoli? "Matteo Salvini l'exclut", précise Il Fatto Quotidiano qui cite le ministre d'extrême-droite: "Je refuse toutes ces interventions militaires qui ne résolvent rien". Et il accuse, à mots à peine couverts, la France d'être responsable de cette crise. La France de Nicolas Sarkozy pour avoir mené en 2011 une guerre en Libye sans consulter personne, et celle d'Emmanuel Macron accusé de soutenir le chef des rebelles actuels, le général Haftar. Même son de cloche quand on demande à Salvini s'il pense toujours que la Libye est un pays sûr, où l'on peut décemment renvoyer des migrants, comme le font ses gardes-côtes: "Posez la question à Paris", répond l'homme fort du gouvernement italien.
Mais de toute façon... on lira sur le site d' Al Jazeera ce point de vue, publié par le politologue libyen, Guma El-Gamaty, en exil en Grande-Bretagne. Pour lui le chaos permanent en Libye depuis 2011 est du très largement aux interférences contradictoires, et déstabilisatrices, des grandes puissances étrangères. Et de citer l4egypte, les Emirats Arabes Unis, le Qatar et la Turquie... mais aussi la France et l'Italie. Les deux voisins européens étaient côte-à-côte pour intervenir militairement en 2011, quoi qu'en dise Salvini aujourd'hui. Pour Guma El-Gamaty, Paris et Rome se livrent aujourd'hui un bras de fer opportuniste et particulièrement néfaste pour les libyens.
Vous n'avez pas idée de tout ce qu'on peut faire avec un préservatif sur l'île de Cuba
Pas en tous cas tant que vous n'avez pas lu cet étonnant reportage de The Economist :
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Il nous apprend que si, à Cuba, on a encore du mal à trouver pas mal de produits de première nécessité, les préservatifs eux ne manquent pas, ils sont très subventionnés et se vendent donc autour d'un centime la capote. A tel point que le précieux plastique sert à à peu près tout: les enfants en font des frondes, les femmes attachent leur queue de cheval avec, les fêtards les remplissent de rhum qu'ils descendent cul-sec, les pêcheurs les gonflent pour en faire des flotteurs, les automobilistes utilisent les modèles lubrifiés pour lustrer leurs chromes... Bref, le plastique c'est fantastique, et les Cubains ne l'ont que trop bien compris. D'autant que tout cela ne les empêche pas de bien s'en servir quand il faut: le taux de contamination au sida sur l'île est l'un des plus bas des Amériques, et la natalité y plafonne à 1,6 enfant par femme.
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