Elections présidentielles au Portugal / le projet d'autonomie de la Catalogne.

France Culture
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Bonjour, Il n'y aura donc pas de second tour au Portugal... car comme le répète la presse européenne ce matin Anibal Cavaco Silva le candidat de droite a été triomphalement élu hier dés le premier tour à la présidence portugaise! 50,59% des voix... une victoire écrasante dit le Financial Times... celle d'un professionnel de la politique dit el Pais... un virage à droite historique note le Corriere della Serra... et finalement une victoire attendue écrit le Soir en Ligne en Belgique... "Parce que tous les sondages prédisaient cette victoire ... et même dés le premier tour... lance le quotidien belge... il faut dire que Cavaco a bénéficié d'une gauche très divisée en face de lui, avec pas moins de 5 candidats en lice." " C'est ainsi qu'il devient le premier politicien conservateur à être élu à la présidence du Portugal .... Lance l'International Herald Tribune... et ce, depuis la révolution des oeillets qui a mis fin à la dictature en 1974... Si au Portugal le président n'a pas de pouvoir exécutifs directs, il exerce une influence considérable sur le gouvernement et le parlement... notamment via un droit de veto... explique l'article... et Monsieur Cavaco Silva a maintenant face à lui une mission économique de taille... il a promis de sortir le Portugal de la crise économique actuelle... et notamment de l'immense déficit budgétaire qui plombe la croissance du pays!" « Mais l'homme rassure par son sérieux » écrit le Figaro ce matin... « L'image de ce professeur d'économie au maintien raide se confond chez les portugais avec le souvenir des années de croissance rapide... d'augmentation des salaires... et d'amélioration des prestations sociales... une période faste, durant laquelle Anibal Cavaco Silva était premier ministre entre 1985 et 1995... Alors aujourd'hui les Portugais le rappellent pour présider un pays en pleine tourmente... et c'est une tâche délicate, rajoute le journal, d'autant qu'il devra présider un pays dont le véritable dirigeant est un premier ministre socialiste... José Socrates... mais le Figaro conclut... reste que les deux hommes se retrouve sur le remède à prescrire » et c'est l'austérité! « Si certains ministres craignent le clash constitutionnel de cette cohabitation... les analystes économiques sont beaucoup plus optimistes » écrit ce matin le Financial Times... « L'élection de ce président de droite est un vrai coup de pouce pour le gouvernement qui tente d'insuffler des réformes très impopulaires, pour réduire le déficit » Et c'est cette cohabitation qui fait écrire nos confrères portugais... " Et maintenant que va faire Socrates?" ... s'interroge le Diario de Noticias ce matin... "l'élection présidentielle laisse la gauche totalement divisée... et Socrates fortement désavoué... tout porte à croire que c'est l'électorat de gauche déçu par ce gouvernement et finalement sensible aux arguments de centre droit qui a porté le nouveau président... la gauche qui souffre d'avoir lancé des réformes très impopulaires n'avait pas de projet clair... écrit l'éditorialiste du quotidien de Lisbonne.... le nombre de candidats en lice le prouve... sans parler du revirement de Socrates, qui a préféré soutenir Soares, candidat non officiel du parti socialiste... Mario Soares, conclut le journal, qui avait lui même lancé : « Cavaco est un bon candidat à la présidence! »" Et c'est surtout « un candidat fédérateur » écrit son confrère du Publico... « Il n'a pas lancé de discours de victoire hier... et a préféré promettre qu'il serait le président de tous les Portugais, promoteur du dialogue social en même temps que champion du développement du pays!... il a demandé à tous de se retrousser les manches et de s'unir pour sortir de la crise... reste a savoir dit le quotidien de quelle manière il va maintenant s'y prendre... » Relance : Traversons la frontière portugaise pour aller en Espagne... où la presse réagit à un autre évènement historique du week-end... « Le nouveau statut de la Catalogne qui anime les débats depuis des semaines a franchit un pas »... dit el Pais... « Le chef du gouvernement socialiste espagnol et le leader du parti nationaliste catalan ont signé dans la nuit de samedi à dimanche un accord global sur le futur statut d'autonomie de la Catalogne qui sera décrite comme nation dès le préambule écrit l'article, avant de donner la parole à Pasqual Maragall président de la Generalitat de Catalogne... "Zapatero a tenu sa promesses!" lance t il satisfait dans un entretien exclusif mis en ligne en son sur le site internet du journal... avant de rajouter il y a eu de vrai améliorations sur le texte notamment à propos du financement... c'est un vrai changement du système légal espagnol! » Alors bien sûr ça mérite quelques mots d'explication parce que l'affaire anime les journaux depuis le mois de septembre dernier ... d'un côté la Catalogne qui dans la constitution espagnole bénéficie déjà... comme les 17 régions du pays... de pouvoirs propres en matière de santé d'impôt de police ou d'éducation... la Catalogne qui demande maintenant de sortir du giron espagnol et notamment de se défaire de cette obligation de solidarité... cad que jusque là elle finance grandement les autres régions les plus pauvres du pays... et puis de l'autre il y a l'opposition de droite espagnole soutenue par une grande partie de l'opinion et qui considère que l'envie de la Catalogne de se définir comme nation et de se défaire du reste de l'Espagne est un acte de sécession... qui remet en cause la constitution... « le pacte conclut ce week-end met fin a un désaccord qui est bien pire que l'accord écrit el Pais... parce que finalement il est un compromis... une solution pragmatique... oui dit le journal dans son éditorial, il y a le mot nation qui fâche dans le préambule... mais les conséquences constitutionnelles sur la division entre nation et région ont été réduites... la constitution ne changera donc pas et surtout dit le quotidien madrilène.... l'Etat espagnol a garanti son pouvoir et n'a pas céder sur cette fameuse solidarité ... Car « le pacte est surtout une manoeuvre politique » s'enquiert la Vanguardia... « Zapatero s'assure ainsi une légitimité et assoit son gouvernement avant d'entamer des réformes économiques et surtout de mener le grand défi de son mandat : la paix avec pays basque... Artur Mas de son côté assoit également son pouvoir politique en Catalogne au détriment des autres partis de la région... reste à savoir continue le journal catalan, comment ces acteurs politiques vont agir pour maintenir l'équilibre... éviter également que l'affaire fasse tâche d'huile sur le pays basque et ce jusqu'au référendum de juin qui rendra véritablement irréversible le projet d'Estatut de la Catalogne »...

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