L'Iran est face à la tentation de représailles contre Israël après l'assassinat ciblé du père de so programme nucléaire. Une escalade des tensions an Moyen-Orient compliquerait politique douverture promise par Joe Biden. A Cuba la presse communiste accuse Trump de semer le chaos avant de partir.
Et si Donald Trump était en train de savonner la planche internationale à son successeur Joe Biden ?
Ce qui est sûr c’est que coup sur coup ces derniers jours deux pays qui font figure de bête noire de la diplomatie américaine depuis des décennies, l'Iran et Cuba, sont redevenus des sujets de préoccupation pour Washington.
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L’Iran, d'abord, où vendredi dernier le père du programme nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh a été assassiné, dans la banlieue de Téhéran, dans une attaque apparemment millimétrée : les autorités iraniennes, cités par la BBC World, affirment que le scientifique a été tué par "une mitrailleuse contrôlée à distance, par commande satellitaire et donc probablement depuis l’étranger".
Une manière d’accuser Israël et ses services secrets d’être derrière ce meurtre télécommandé qui, il faut bien le reconnaître avec le quotidien de gauche israélien Haaretz, semble en effet porter la signature du Mossad. A lire ce qu’en écrit non sans ironie Gideon Levy, "avec l’irrigation au goutte-à-goutte et les tomates cerises, les assassinats ciblés sont l’une des grandes fiertés de l’Etat israélien" dirigé par Benyamin Netanyahou.
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"Pas moins de cinq physiciens rattachés au programme nucléaire iranien tués ces dix dernières années", dénombre Sheren Khalel pour le Middle East Eye. Le tribut est lourd, et le site d’info constate que ces assassinats ciblés ont toujours lieu quand les négociations sont au plus mal entre l’Occident et Téhéran.
Joe Biden, lui, a affirmé qu’il renouerait le dialogue avec l’Iran qui avait été rompu avec fracas par Donald Trump il y a deux ans. Faut-il dès lors croire que l’assassinat de Fakhrizadeh serait un cadeau empoisonné adressé indirectement par le président américain sortant à son successeur, pour pousser l’Iran à rentrer dans la spirale des représailles contre Israël et ses grands allés américains et saoudiens, bref pour donner en héritage un Moyen-Orient ingérable à Joe Biden ?
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La presse internationale n’est vraiment pas loin de le penser… à commencer par la revue américaine Foreign Policy, selon qui la mort du scientifique "sert clairement les intérêts de ceux qui cherchent à maintenir les Etats-Unis et l’Iran loin de la table des négociations" en donnant des munitions supplémentaires aux partisans de la ligne dure à Téhéran, les Gardiens de la Révokution islamique auxquels appartenait Mohsen Fakhrizadeh.
Mais pour l'heure le président modéré Hassan Rohani semble tenir face à la pression. Pour le quotidien turc Sabah, "à Téhéran on sait bien que l’ouverture promise par Joe Biden est une dernière chance" de revenir en grâce sur la scène internationale, de ne plus en être l’éternel pariah.
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L’Iran fait le dos rond… pour le moment, note enfin The Guardian qui n’exclue pas des représailles indirectes contre Israël dans les prochains jours (via le smilices irakiennes pro-Iran ou le Hezbollah libanais par exemple), mais elles aussi ciblées, limitées pour permettre aux conservateurs iraniens de sauver la face sans pour autant empêcher la reprise tant attendue d’un dialogue international.
A Cuba la presse communiste voit la main de Washington cette fois derrière une mobilisation d’artistes.
Ca dure depuis un bon mois à La Havane et je n’avais pas encore trouvé le temps de vous en parler. Petit rappel des épisodes précédents avec El Diario de Cuba : début novembre le jeune rappeur Denis Solis Gonzalez, engagé contre le régime castriste a été condamné à 8 mois de prison… et immédiatement incarcéré pour « manque de respect » aux autorités.
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Une condamnation "arbitraire et éminemment politique", selon les camarades artistes du Mouvement d’opposition San Isidro qui ont lancé, en signe de protestation et pour revendiquer le droit de créer et vivre librement, une série de manifestations pacifiques et une grève de la faim.
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Le soutien dans les milieux artistiques et dans la jeunesse cubaine a commencé à prendre, les rares médias indépendants de Cuba comme la revue en ligne El Estornudo ont donné de l’écho à la mobilisation, la presse étrangère et notamment américaine, comme le Wall Street Journal ou le quotidien floridien de la diaspora le Miami Herald s’y ont intéressés à leur tour… et comme il fallait s’y attendre, le régime castriste n’a plus pu supporter ce vent de contestation : vendredi, des policiers ont violemment expulsé les grévistes de la faim de leur quartier général de la Havane.
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Depuis, on assiste à une contre-attaque en règle des autorités et des journaux communistes. Un déluge d’articles et de reportages pour expliquer au peuple que ce mouvement San Isidro n’est qu’une "farce", selon le terme consacré par La Granma, le nouvel épisode d'u "reality show impérialiste" piloté par les Etats-Unis, une "subversion made in America" dans le but évident d’affaiblir la fière Révolution cubaine, d’après le journal en ligne La Demajagua.
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Sur le portail Cuba Debate, on lit que qui les "terroristes" du mouvement San Isidro ont été pervertis, à coup de dollars, par Washington pour "fomenter à Cuba une révolution colorée à l’image de celles observées ces dernières décennies dans l’ancien bloc soviétique ou dans le monde arabe".
Et derrière cette grande machination, eh bien il n’y aurait personne d’autre que Donald Trump, trop déçu de ne pas savoir réussi à mettre au pas le régime cubain. Avant de quitter à contre-coeur la Maison Blanche, le président battu se ferait un devoir de semer le chaos à la Havane pour empêcher Joe Biden de pousuivre la politique initiée par Barack Obama, de "coexistence pacifique" avec Cuba.
Au-delà des postures et des fantasmes de chacun, ce que ces deux histoires nous disent en tous cas c’est que de l’Iran à Cuba, les attentes diplomatiques sont énormes, pour le prochain président américain. Et d’ici au 20 janvier, jour de la passation des pouvoirs entre Trump et Biden, il peut se passer encore beaucoup de choses qui pourraient conditionner les relations internationales pour les quatre années à venir.
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