Israël et les Emirats Arabes Unis parviennent à négocier un accord de paix

Le Premier ministre Israélien Benyamin Netanyahou (à gauche) et le prince Mohammed bin Zayed des Emirats (à droite).
Le Premier ministre Israélien Benyamin Netanyahou (à gauche) et le prince Mohammed bin Zayed des Emirats (à droite).  ©AFP - GALI TIBBON, ODD ANDERSEN / AFP
Le Premier ministre Israélien Benyamin Netanyahou (à gauche) et le prince Mohammed bin Zayed des Emirats (à droite). ©AFP - GALI TIBBON, ODD ANDERSEN / AFP
Le Premier ministre Israélien Benyamin Netanyahou (à gauche) et le prince Mohammed bin Zayed des Emirats (à droite). ©AFP - GALI TIBBON, ODD ANDERSEN / AFP
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Les Emirats sont donc le troisième pays arabe à signer un tel accord avec l'Etat hébreu, après l'Egypte et la Jordanie. Dans cette revue de presse également, la fierté de la presse jamaïcaine après la nomination de Kamala Harris comme colistière de Joe Biden.

L'annonce a été faite hier. Les Emirats arabes unis et Israël doivent signer d'ici trois semaines à Washington un accord destiné à normaliser leurs relations.  Les Emirats seront donc le troisième pays arabe à suivre ce chemin après l'Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994. En échange l'Etat hébreu accepte de suspendre ses projets d'annexion de territoires palestiniens. Il s'agit bien de suspendre, mais pas de renoncer complètement affirme le gouvernement Israélien. Le Président américain Donald Trump se félicite en tout cas de cet accord historique qui était un objectif pour lui.  L'avancée diplomatique est saluée aussi bien par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres par le Premier ministre anglais Boris Johnson que par l'adversaire à la présidentielle de Donald Trump, à savoir Joe Biden.  Mais plus largement quelles sont les réactions ?

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Il y a les enthousiastes, les plus mesurés et ceux qui considèrent qu'il s'agit d'un mauvais accord. Et c'est très perceptible en lisant la presse internationale.  

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Du côté des enthousiastes il y a par exemple le New York Post.  Ce rapprochement, nous dit le journal conservateur américain, met les deux nations sur la voie d'une normalisation complète des liens - une première pour l'État juif et une nation arabe du Golfe. Ils signeront des accords sur des questions telles que l'investissement, le tourisme, la technologie et la culture. Pour le New York Post ce futur traité de paix valide en quelques sortes les orientations prises précédemment par les administrations Trump et Nethanyaou.  "Cette concession clé n'aurait jamais été possible si Trump et Bibi n'avaient pas commencé par s'orienter vers l'annexion", écrit-il. "En d'autres termes, ils ont créé une monnaie d'échange qu'ils ont ensuite abandonnée au profit de la paix". 

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Autre analyse à lire dans le journal anglais The Guardian. Si ces deux pays les émirats et Israël se rapprochent aujourd'hui, c'est en grande partie parce qu'ils ont un adversaire commun.  "Plus que toute autre chose, peut-on lire, la lutte contre l'Iran est devenue un moyen de communication pour les deux parties. L'adage selon lequel l'ennemi d'un ennemi devient un ami a rarement été plus juste. La détermination de Téhéran à se doter d'une arme nucléaire, entre autres, a fourni un terrain d'entente suffisant aux deux parties pour approfondir considérablement les liens". 

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En Israël dans l'ensemble la classe politique salue bien sûr la nouvelle mais les partis qui sont classés très à droite eux ne sont pas vraiment ravis.  On l'apprend en lisant le Jerusalem Post.  Yoaz Hendel par exemple qui est le chef du parti Derech Eretz critique le report des plans d'annexion.  "Je félicite l'accord. Je n'abandonne pas l'entreprise de colonisation", écrit-il sur Twitter. Quant à Shai Alon chef du Conseil régional de la colonie de Beit El, il estime que Benyamin Netanyahu ne s'est pas bien comporté envers les colons. "Nous avons été trompés, nous avons été trahis". dit-il. 

D'autres critiques sur l'accord proviennent également de l'autorité palestinienne.  Elles sont à lire sur le site de la chaîne américaine CNN.  Pour le porte parole du président palestinien Mahmoud Abbas, cet accord est une reconnaissance de facto de Jérusalem comme capitale d'Israël. Quant à Mustafa Barghouti chef du parti Initiative Nationale Palestinienne, il déclare ceci à CNN : "Il est vraiment choquant qu'un tel accord ait été conclu alors qu'Israël a déclaré qu'il ne mettrait pas fin à l'annexion mais simplement qu'il la reporterait, il est clair que cela ne devrait pas être appelé l'accord du siècle mais la tromperie du siècle". Il déclare aussi ceci: "cet accord de normalisation est un effort pour soutenir M. Trump qui est clairement en train de perdre les élections américaines, il n'aura pas un grand effet sur le terrain." 

Et puisque l'on parle des élections américains, la presse internationale continue d'évoquer Kamala Harris, la colistière de Joe Biden qui a été nommée ce mardi. 

On trouve notamment des articles sur elle dans la presse jamaïcaine, qui en fait c'est intéressant une sorte de fierté nationale.  Pourtant Kamala Harris n'a jamais eu la nationalité jamaïcaine bien sûr, mais elle est une figure célèbre localement, qui a des attaches avec la fameuse île de la mer des Caraïbes.   C'est ce que rappelle avec satisfaction le Jamaica Gleaner. "Le père de Mme Harris, Donald Harris, écrit le journal, est un Jamaïcain - un ancien professeur d'économie (...) qui a eu son diplôme de premier cycle en Jamaïque. Bien que le professeur Harris vive aux États-Unis depuis plus d'un demi-siècle, sa relation avec la Jamaïque ne s'est pas atténuée. Il a par exemple aidé le gouvernement à formuler une stratégie de croissance". 

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Par ailleurs note le même site, si Kamala Harris n'avait pas été choisie par Joe Biden comme colistière, "cela aurait probablement été Susan Rice dont les grands-parents sont jamaïcains". Le journal voit là une force de la diaspora jamaïcaine. Une vraie capacité "à se rapprocher des centres du pouvoir aux Etats-Unis et ailleurs".  

Quant au site Loop Jamaica il écrit qu'aujourd'hui, de nombreux Jamaïcains affichent leur fierté nationale vis-à-vis de Kamala Harris.

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Ils le font par le biais de tweets ou de memes sur Internet, avec souvent ce hashtag #MVPHarris, abréviation de Madame la vice-présidente Harris.