

Dans cette revue de presse internationale, nous évoquons également la future visite déjà controversée du président turc Erdogan en Allemagne, et nous nous intéressons au regard de la presse étrangère sur l'affaire de cette jeune femme frappée à Paris parce qu'elle avait répondu à un harceleur.
Sera-t-il bientôt possible d'imprimer en 3D des armes aux Etats-Unis ? Voilà la question qui se pose aujourd'hui dans le pays et notamment dans la presse. A vrai dire, cela aurait pu être possible même dès aujourd'hui. Une association qui s'appelle Defense Distributed avait annoncé qu'elle mettrait en ligne aujourd'hui des fichiers permettant d'imprimer en 3D des pistolets. Elle avait pour cela un accord avec l'administration américaine. Mais la justice est passée par là. Un juge fédéral a bloqué aujourd'hui la mise en ligne de ces plans numériques. Il s'agit d'une décision temporaire, en urgence. La justice examinera le dossier sur le fond le 10 août. Qu'apprend-t-on dans la presse américaine sur le sujet ?
Déjà sur le site de CNN on peut lire que la décision a rapidement produit des effets. L'association Defense Distributed a désactivé les téléchargements. Ceux qui espéraient pouvoir se fabriquer tranquillement un petit revolver chez eux aujourd'hui vont devoir patienter un petit peu... Dans le même article signé Steve Almasy on peut lire que le débat est assez vif dans le pays. Par exemple voici l'argument du fondateur de la Fondation du Second Amendement: si vous êtes autorisé à posséder une arme à feu dans votre propre maison, eh bien vous devez être en mesure de fabriquer l'arme à feu chez vous si vous ne pouvez pas en acheter une.
Opinion radicalement différente pour le père d'une victime de l'attentat de Parkland: a_lors que la nation se lève et appelle à l'action contre la violence armée, il est absurde et effrayant de rendre l'accès à une arme automatique aussi facile qu'en appuyant sur un bouton d'impression,_ dit-il.
Une angoisse partagée semble-t-il même par le site conservateur Fox News. L'impression 3D peut-on lire permettrait probablement aux terroristes, ou aux attaquants solitaires d'imprimer plus facilement des armes dans des endroits où elles sont actuellement interdites, comme les écoles, les bâtiments gouvernementaux ou encore les aéroports.
La mesure fait donc beaucoup parler. L'administration américaine pourrait-elle décider de l'abroger ? Le président Donald Trump s'est exprimé dans un tweet qui n'est pas très clair. Je me penche sur cette affaire d'armes en plastique en 3D vendues au grand public. J'ai déjà parlé à la NRA, cela ne semble pas faire grand sens, dit-il, sans plus de précisions.
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Une autre polémique se déroule en Allemagne, autour de la visite d'un chef d'Etat étranger... celle du président turc Recep Tayyp Erdogan. Pas encore de date ni de programme précis annoncés pour cette visite. Mais elle devrait avoir lieu prochainement.
C'est le quotidien Bild qui l'a annoncé il y a quelques jours en affirmant même que c'était prévu pour le mois de septembre. Les allemands rejettent cette idée en majorité affirme le quotidien allemand Welt. 69 % d'entre eux s'opposent à une visite officielle du président turc.
Le site de la chaîne de télévision allemande NTV monte au créneau. Voici ce qu'écrit Issio Ehrich: si Erdogan est reçu avec tous les honneurs par l'Etat allemand en 2018, ; un large front doit descendre dans la rue contre sa politique d'oppression, et d'exclusion. Si cela réussit, Erdogan aura du mal à utiliser sa visite en Allemagne pour ses intérêts. Un bon exemple de protestation réussie a été les manifestations de Londres contre la visite de Donald Trump.
Dans le quotidien Der Spiegel on peut lire les arguments de défense du ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, quant à cette visite. Ceux qui ont été élus chefs d'État d'un pays doivent être traités en conséquence, dit-il. Les questions gênantes pourront être discutées.
Terminons cette revue de presse avec cette affaire française qui fait beaucoup réagir à l'étranger... celle de cette jeune femme, Marie, qui a été frappée dans la rue parce qu'elle avait osé répondre à son harceleur. Le site américain Quartz consacre un large article à cette affaire. Le harcèlement de rue est malheureusement un phénomène courant en France écrit-il, huit femmes françaises sur dix selon une enquête ont été victimes d'au moins une forme d'agression sexuelle, de harcèlement dans la rue ou dans les transports publics. C'est peut-être la raison pour laquelle la vidéo de cette agression est devenue virale en France. Elle a touché une corde sensible écrit Annabelle Timsit. En lisant cet article américain on en vient presque à se demander si le harcèlement de rue est une spécificité française... mais la réponse est bien sûr non.
On en a la preuve par exemple avec cet article paru en Angleterre. C'est le Daily Telegraph qui réagit avec un titre très explicite. Enfin, une vidéo qui prouve que le harcèlement de rue n'est pas un " simple compliment " pour les femmes. Laura Banes ne mâche pas ses mots. De nombreux médias ont qualifié de "choquante" la vidéo". Mais pour des millions de femmes dans le monde, l'idée qu'un harceleur puisse devenir violent physiquement lorsqu'il est confronté n'est pas du tout surprenante. Les femmes vivent avec cette menace de violence au-dessus de leurs têtes ; nous sommes conscientes du code non écrit qui dit que nous devrions accepter le harcèlement de rue comme un " compliment " et le sifflement comme un " badinage"...
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