Les cyberattaques des services de renseignement russes de par le monde, la victoire des socialistes en Bolivie et le "tsunami" épidémique en Belgique font la Une de la presse internationale ce mardi 20 octobre.
Nouvelle vague d'espionnage et de cyberterrorisme mise en lumière aux Etats-Unis : six officiers du renseignement militaire russe, le GRU y sont poursuivis par une cour fédérale de Pittsburgh, détaille CBS News, la mise en accusation décrit sur 50 pages les attaques informatiques, piratages et autres tentatives d'intrusion durant les 5 dernières années par les six hommes, tous membres de l'unité 74455 du GRU, également connu sous le sobriquet d'équipe "vers de sable". Une campagne de cyberterrorisme et de cyberattaque qui, selon le Parquet américain peut être qualifiée comme "la plus destructive et la plus disruptive jamais attribuée à un seul groupe" de hackers.
Les six officiers russes sont accusés d'être derrière les attaques ayant paralysé la distribution électrique en Ukraine en 2015 ; derrière également le piratage et la fuite organisée d'éléments visant la campagne d'Emmanuel Macron durant la présidentielle française en 2017 (les MacronLeaks). Ils seraient également derrière le piratage des ordinateurs de gestion des Jeux olympiques d'hiver 2018 à PyeongChang en Corée du Sud... Ce serait eux encore qui seraient à l'origine du programme malveillant NotPetya lequel "a entraîné des pertes de près de 1 milliard de dollars dans les entreprises américaines dont les ordinateurs s'étaient retrouvés infectés", note encore le site de la chaîne CBS.
Les six hommes, qui se trouvent en Russie, n'ont que peu de chances de se retrouver un jour condamnés, prévient pour sa part la NPR (National Public Radio) américaine, "ces poursuites auront probablement quelque désagréments pour les officiers russes, les empêchant par exemple de voyager dans certains pays où ils pourraient être arrêtés et extradés vers les Etats-Unis. Mais les officiels américains estiment surtout que de telles poursuites publiques participent d'une stratégie de dissuasion".
La Grande-Bretagne a d'ailleurs décidé de se ranger aux côtés de son allié américain dans cette campagne, révélant à son tour une tentative de la même équipe des "vers de Sables" de "perpétrer une cyberattaque contre les jeux olympiques 2020 au Japon" rapporte ce matin The Guardian... "Les opérations de cyber reconnaissance des Russes, visant les organisateurs des Jeux, les services logistiques étaient déjà lancés lorsque l'olympiade a été reportée, pour cause de pandémie".
En Bolivie, c'est le retour surprise des socialistes qui fait les gros titres de la presse : ce qui n'était encore qu'une rumeur hier matin s'est trouvé confirmé dans la journée par deux sondages "sortis des urnes" largement congruents, c'est bien Luis Arce le candidat du MAS, le parti socialiste qui a remporté la Présidentielle ce dimanche et dès le premier tour : "Selon les données du décompte rapide de deux sondages, le ticket du MAS a obtenu plus de 52% des voix aux élections générales de dimanche, ce qui lui permet de gagner au premier tour et d'exclure un deuxième tour que les sondages prédisaient", note ce matin La Razon. "Les socialistes reprennent la Bolivie un an après l'éviction de Morales", résume en titre l'agence Bloomberg. "S'il est confirmé par le décompte officiel, ce résultat devrait voir le retour aux affaires du Mouvement Socialiste, un an après l'éviction d'Evo Morales, son leader et chef charismatique, chassé du pays dans ce qui ressemblait à un Coup d'Etat", poursuit l'agence.
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Nombreux sont ceux qui prédisent d'ailleurs un retour rapide d'Evo Morales, actuellement réfugié en Argentine. Le président élu Luis Arce précisait pourtant, sur les ondes de la BBC que le futur gouvernement bolivien serait bien le sien, et non celui d'Evo Morales mais que l'ancien président était parfaitement libre de revenir. Depuis l'Argentine, Evo Morales a d'ailleurs confirmé qu'il entendait bien rentrer, à partir du moment où les plus de trente procédures judiciaires lancées contre lui depuis un an seront abandonnées, rapporte le site en ligne Erbol. Quant au président Argentin Alberto Fernandez, il ne s'y est pas trompé : c'est par un tweet félicitant... Evo Morales qu'il a commenté la victoire de Luis Arce en Bolivie !
En Europe, pour finir, en Belgique en particulier, c'est la pandémie de Coronavirus qui, de nouveau, est à la Une des journaux. "La Belgique, face à un "Tsunami de nouvelles infections"", titre ainsi la BBC, reprenant les termes employés dimanche par le nouveau ministre belge de la santé, Franck Vandenbroucke sur les ondes de RTL, M. Vandenbroucke décrivait en effet une situation à Bruxelles et dans le sud du pays comme étant "la plus dangereuse de toutes en Europe". La Belgique, rappelle la BBC, était déjà l'un des pays les plus touchés par la pandémie durant la première vague : l'un de ceux où on a décompté le plus de décès liés au Covid19 rapporté à sa population.
"La tension va être importante dans les hôpitaux wallons ces prochains jours , prédit le site en ligne 7sur7 : il y aura 1.000 patients en soins intensifs d’ici la fin du mois si la situation reste inchangée". Même tension dans les laboratoires qui procèdent aux tests, note pour sa part De Standaard ; "les labos étant surchargés, toute personne ayant eu un contact à risque mais ne présentant pas de symptômes ne sera donc plus testée... Mais devra respecter une quarantaine plus longue". Quant à Pedro Facon le nouveau "commissaire coronavirus" du pays, il décrit dans Le Soir la situation générale en ces termes : "très sérieuse mais pas désespérée". Principal responsable, selon lui, de cette seconde vague épidémique en Belgique : le "relâchement collectif". Autrement dit : c'est la faute à tout le monde !
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