Nouvelle salve de surtaxes douanières américaines contre les importations chinoises

Donald Trump et Xi Jinping lors de leur rencontre à Pékin en novembre 2017
Donald Trump et Xi Jinping lors de leur rencontre à Pékin en novembre 2017 ©Maxppp - Kyodo
Donald Trump et Xi Jinping lors de leur rencontre à Pékin en novembre 2017 ©Maxppp - Kyodo
Donald Trump et Xi Jinping lors de leur rencontre à Pékin en novembre 2017 ©Maxppp - Kyodo
Publicité

Donald Trump a confirmé lundi l'instauration de taxes douanières sur désormais 200 milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Egalement à la Une, les biens mal acquis de Téodorin Obiang version brésilienne, et le milliardaire japonais qui s'envolera vers la Lune avec SpaceX

La presse économique se demande ce matin ce que Donald Trump peut bien avoir avec les casques de vélo et les parcs à bébé 

Ce sont là deux des quelques rares catégories de produits chinois qui échappent miraculeusement à la nouvelle salve de surtaxes douanières imposées par les Etats-Unis aux importations chinoises. C'est à lire dans un article de The Hill, gazette des milieux politiques et d'affaires de Washington. Cet énième épisode de la guerre commerciale vouée par la Maison Blanche au "made in China" concerne désormais 200 milliards de dollars de produits chinois importés, soit bien plus que les 50 milliards jusque-là surtaxés.  

Publicité

Et encore, nous dit l'article, Trump menace déjà d'une troisième salve, encore plus large, sur tous les produits chinois aux Etats-Unis, si Pékin ne cède pas dans les négociations commerciales qui doivent reprendre sous peu. Car la presse anglophone chinoise, à l'image du South China Morning Post, rappelle ce qui justifie cette levée des barrières douanières: la Maison Blanche veut que les Chinois cessent d'empêcher l'accès des entreprises américaines à leurs marchés, qu'ils renoncent aux subventions publiques colossales dont bénéficient certains secteurs industriels en concurrence directe avec les produits américains, et qu'ils respectent enfin les règles internationales de la  propriété intellectuelle.  

Mais "aucun pays ne sortira gagnant de cette stratégie de la guerre commerciale américaine", analyse depuis Pékin le Global Times qui cite un proverbe africain: "là où les éléphants se battent, c'est l'herbe qui est piétinée". Le temps de méditer là-dessus, on se rabat sur l'avis des analystes économiques cités là encore par le Global Times. On y lit que Trump a tort, de partir du principe que l'économie chinoise est trop faible pour surenchérir ou en tous cas répondre par la réciproque à ses attaques... avec une croissance à plus de 6 et demi % prévue cette année, on a connu des signes de faiblesse plus convaincants.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Alors me direz-vous, tout ça ne nous dit pas pourquoi les casques de vélo et les parcs à bébé fabriqués en Chine, échappent aux surtaxes annoncées hier. Les montres connectées d'Apple, aussi, d'ailleurs, mais sur ce point il y a beaucoup moins de mystère: les journaux ce matin aussi bien à Washington qu'à Pékin évoquent le lobbying forcené que la marque à la pomme a exercé ces derniers jours sur le bureau fédéral du Commerce américain.

A la Une de la presse brésilienne, des montres de luxe et un million et demi de dollars en petite coupures à présent, dans le sillage du vice-président de Guinée-Equatoriale 

Nul autre que Téodorin Obiang, le fils du président équato-guinéen, condamné à trois ans de prison avec sursis en France l'an dernier pour blanchiment d'argent : c'était le procès dit des "biens mal acquis". 

Obiang fils, donc, est en délicatesse avec les douanes brésiliennes. C'est à lire dans le journal Metropoles. : il a été arrêté ce week-end, avec un groupe d'amis et compatriotes pour des contrôles de bagages à son arrivée à l'aéroport de Viracopos.  Lui n'a pas pu être fouillé, car couvert par l'immunité diplomatique, mais sa suite, n'y a pas coupé: dans leurs valises on a retrouvé l'équivalent d'un million et demi de dollars en liquide et une collection de montres de luxe estimée à une valeur de 15 millions de dollars. 

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Le tout a  été saisi par les douaniers, malgré les protestations de l'ambassade de Guinée-Equatoriale à Brasilia qui explique que l'argent liquide était destiné à payer des frais médicaux au Brésil, sans plus de précision.  A l'ambassade, on fait aussi un lien, selon El Estadao de Sao Paulo, entre la valise de billets verts saisis, et la campagne présidentielle en cours au Brésil: il y aurait en arrière-plan des tensions politiques entre le ministère des Affaires étrangères qui voulait fermer les yeux, et le Fisc brésilien qui lui a insisté pour procéder au contrôle des bagages. 

Mais la lecture politique qui va bon train dans la presse de droite au Brésil, c'est celle qui lie la famille Obiang à l'ex-président Lula. En lisant les sites d'info Renova ou R7.com, on entrevoit des connections suspectes: le héros de la gauche brésilienne qui faisait inviter Obiang fils au carnaval de Rio il y a quelques années, avec char de samba à sa gloire, ou encore la manière dont Lula aurait tenté de faire avancer les intérêts du BTP brésilien en Guinée-Equatoriale alors qu'il est aujourd'hui condamné pour corruption en lien justement avec les géants du bâtiment. 

Téodorin Obiang, lui, a pu quitter librement le Brésil dimanche matin, mais sans ses montres et sa valise de billets. Il devait se rendre à Singapour, d'après son secrétaire personnel.  

Un autre milliardaire fait les grands titres: il est Japonais,  collectionneur d'art à ses heures, et il se paye le premier voyage commercial vers la Lune 

Il s'appelle Yusaku Maezawa, il a 42 ans et l'air d'en avoir 25. Milliardaire en tee-shirt, comme Elon Musk le patron de SpaceX qui a donc révélée cette nuit l'identité de son premier client.  

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

The Business Insider nous en apprend plus sur lui: il a fait fortune dans la vente de CD d'import par e-mail au Japon. Il s'est ensuite lancé dans la mode, le prêt-à-porter.   The Verge développe une autre facette du personnage, celle du collectionneur d'art contemporain: Maezawa, s'est fait un nom dans les salles de vente ces dernières annéesavec des achats-records, pour des œuvres de Basquiat, Jeff Koons, et autres artistes préférés des nouveaux riches à travers la planète. D'ailleurs, il ne compte pas partir dans la fusée privée de SpaceX seul, pour tourner autour de la Lune: il veut emmener avec lui six ou huit de ses amis artistes. "Imaginez, dit-il, si Picasso était allé sur la Lune, ou Andy Warhol, Mickael Jackson...ou Coco Channel?"  La question mérite sans doute plus ample réflexion.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

La grande excursion lunaire est donc programmée pour 2023, et son heureux (et riche) bénéficiaire veut aussi lui donner une autre dimension:"Je voudrais que cette mission spatiale inspire la paix dans le monde" a-t'il dit tout à l'heure face à la presse. 

Pourtant sur SpaceNews.com on lira ce que la présidente de la société SpaceX a déclaré hier face à un parterre de militaires américains: le lanceur privé de fusées serait prêt, a-t'elle dit, à lancer des armes militaires depuis l'espace, si la sécurité des Etats-Unis était en jeu.