

Le président polonais sortant Andrej Duda va devoir disputer un second tour face au maire de Varsovie centristre Rafal Trzaskowski ; la presse polonaise estime que ce dernier garde des chances de l'emporter le 12 juillet maglré un retard de 12 points. L'Allemagne salue le fermeture de Fessenheim.
En Pologne les résultats du premier tour de l'élection présidentielle confirment l'incertitude qui règne autour de l'issue de ce scrutin.
Ce qui est sûr, depuis ce dimanche soir, c'est qu'il y aura bien un second tour le 12 juillet en Pologne, et c'est ça le principal résultat à lire la Wyborcza Gazeta de Varsovie ce matin. Le président sortant, Andrzej Duda du parti nationaliste et conservateur PiS, ("Droit et justice") arrive certes en tête, et plutôt largement si l'on s'en tient aux chiffres non encore officiels : 42% de voix pour lui contre 30 pour son principal adversaire le maire de Varsovie, centriste et pro-européen Rafal Trzaskowski.
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Mais que l'on ne s'y trompe pas : malgré ces 12 points d'avance, "Andrzej Duda ne peut pas dormir tranquille" en rêvant de sa réélection, c'est la conviction de Michal Szuldrzynski dans les colonnes du quotidien Rzeczpospolita. La victoire au second tour n'est pas complètement acquise au président sortant, dont une partie non-négligeable de l'électorat traditionnel, rural, âgé et fervent catholique, s'est laissé séduire par le candidat d'extrême droite Krysztof Bosak crédité d'environ 7% des voix hier.
Alors bien sûr, Rafal Trzaskwoski a du retard à rattraper d'ici au second tour, il va avoir "besoin d'un miracle", selon les Wiadomosci pour espérer renverser cette alliance droite dure-extrême droite qui se dessine. Mais dans les pages commentaires de Rzeczpospolita à nouveau, le politologue Antoni Dudek affirme que c'est bien le maire de Varsovie qui bénéficie du plus de report de voix possible entre les deux tours, entre les 13% d'électeurs qui ont voté hier pour le troisième homme, le candidat libéral Szymon Holownia qui devrait assez naturellement appeler à voter Rafal Trzaskwoski et ceux qui ne sont pas allé voter dimanche et devraient se mobilliser pour ce second tour que l'on nous annonce aussi serré que crucial pour l'avenir de la Pologne et de l'Europe.
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A propos de la participation, on note qu'elle a été déjà particulièrement forte hier pour ce premier tour de présidentielle : 62% des électeurs inscrits se sont mobilisés et c'est "un record historique" pour la Pologne, constate Politico selon qui il faut s'attendre à ce que plus de monde encore se rende aux urnes dans deux semaines. Car l'enjeu, plus encore après ces résultats du premier tour, sera considérable : le fait même qu'il y ait un second tour, même si l'on s'y attendait, c'est un coup dur pour le PiS et Andrzej Duda, ça redonne de l'espoir à ceux qui pensent qu'une Pologne ouverte, écologiste et européenne est possible.
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Ce sont vraiment "deux visions du monde qu'il va falloir départager le 12 juillet, la polarisation de l'electorat polonais est totale", analyse pour sa part Anna Dudek pour la Wyborcza Gazeta. La journaliste y voit un scrutin "aussi décisif que cellui de 1989" : c'étaient à l'époque les premières législatives qui avaient donné la victoire à l'opposition anti-communiste quelques mois avant la chute du mur de Berlin. La campagne d'entre-deux tours a démarré hier soir "promet donc d'être acharnée ; les coups vont pleuvoir, les deux camps", lit-ont dans les , vont "jouer sur les peurs" suscités par cette croisée des chemins politiques. Peur d'une Pologne qui s'enfermerait plus encore dans son nationalisme et son conservatisme, pour les pro-Trzaskwoski; peur de la perte des valeurs traditionnelles et de la dissolution de la nation polonaise dans le grand tout libéral européen, pour les pro-Duda.
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Le PiS n'a d'ailleurs pas attendu le second tour pour lancer une campagne de désinformation particulièrement hostile au maire de Varsovie, en particulier sur la première chaîne de télévision publique TVP, note Rzeczpospolita. Une "propagande de la peur" qui traine dans la boue Rafal Trzaskwoski en le dépeignant comme une sorte d'antéchrist et d'ennemi de la nation prêt à livrer la Pologne aux démons européens gagrénés par le vice LGBT. "Trzaskowski déteste les catholiques", "l'idéologie LGBT enlève leurs enfants aux Espagnols" (sic) : voilà quelques gros titres que l'on a pu lire sur les écrans de la TVP ces derniers jours, et ça ne devrait pas s'arranger d'ici au 12 juillet.
Un coup d'oeil à la presse allemande à présent, avec un "adieu" doublé d'un "bon débarras".
"Adieu à l'ère de l'énergie nucléaire dans la vallée du Rhin, place aux énergies renouvelables" : la centrale française de Fessenheim ferme son deuxième réacteur ce lundi, se félicite la Heidenheimer Zeitung, quotidien local de la région frontalière de Bade-Wurtenberg. Et il y a là comme un "ouf" de soulagement, tant lnos voisins allemands semblent convaincus que cette fermeture "rend l'Allemagne et la Suisse voisine plus sûres" pour l'avenir.
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La doyenne des centrales françaises était vue, depuis des décennies, comme une dangereuse cocotte minute atomique posée tout au bord de la frontière ; ses avaries régulières étaient scrutées de près par la presse d'outre-Rhin, jusqu'à ce vendredi encore où l'on a pu s'inquiéter, avec Der Spiegel, de cette arrêt non prévu du réacteur n°2 dû à un orage, et de ces fumées blanches apercues au-dessus de la centrale. Les communiqués rassurants d'EDF, il faut bien le dire, ne rassuraient plus depuis longtemps les riverains allemands, qui eux se sont engagés à renoncer totalement leurs réacteurs nucléaires après Fukushima.
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Fessenheim ferme enfin, "cela ne veut pas dire que les problèmes liés au retraitement de la centrale et de ses décêts vont disparaître d'un coup... mais tout de même, c'est un pas important vers un futur enfin écologique pour nos régions frontalières", écrit Knut Krohn dans le General Anzeiger : à présent Fessenheim doit devenir le symbole d'un développement économique concerté France/Allemagne de part et d'autres du Rhin, "un phare pour toute l'Europe en matière d'innovations énergétiques propres".
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