La Chine est pointée du doigt après l'arrestation d'un écrivain australien sur fonds de tensions diplomatiques entre Pékin et les pays alliés aux Etats-Unis. L'Amérique Latine à l'heure des choix entre les deux présidents vénézuéliens. Décès d'Oliver Mtukudzi, légende zimbabwéenne de l'afro-jazz.
La Chine est à nouveau montrée du doigt pour avoir fait arrêter un ressortissant étranger, avec des arrières-pensées politiques.
A lire dans le Sydney Morning Herald : la Chine confirme qu'elle détient Yang Hengjun, écrivain australien d'origine chinoise, qui était porté disparu depuis qu'il avait débarqué à l'aéroport de Guangzhou samedi.
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Ses proches, cités par le Guardian australien, accusent la police secrète chinoise d'agir "avec des manières de terroristes" : Yang Hengjun, nous explique le journal, est très populaire en Australie pour ses romans d'espionnage et ses écrits en faveur de la démocratie en Chine. Des positions qui l'avaient forcé, lui l'ex-fonctionnaire du régime communiste, à quitter le pays pour demande et obtenir la naturalisation australienne en 2002.
"Il avait été prévenu des risques qu'il courait en allant rendre visite à sa famille restée en Chine", nous dit le New York Times. Et ces risques, ajoute le Washington Post, étaient encore renforcés par le contexte international : la Chine est déjà accusée par le Canada d'avoir fait mettre en prison arbitrairement deux de ses ressortissants, en représailles après l'arrestation à Vancouver en décembre d'une dirigeante du groupe Huawei.
Huawei, c'est le géant chinois des télécoms ; sa directrice financière Meng Wanzhou a été arrêtée en vue d'une extradition vers les Etats-Unis qui l'accusent d'avoir contourné les sanctions américaines en Iran. Et justement, il y a deux jours, les Américains ont formulé leur demande officielle d'extradition. Le Canada a dit qu'il allait l'étudier, s'attirant à nouveau les foudres de Pékin .
C'est donc à ce moment précis qu'un nouveau ressortissant étranger, cette fois australien, se retrouve interpellé par la police chinoise. Le Washington Post, comme les autres titres de la presse internationale qui se sont emparés du sujet, fait le lien entre l'affaire Huawei et l’Australie, car le pays a rejeté l'offre de la firme chinoise pour développer son réseau de téléphonie 5G, comme les Etats-Unis l'ont fait, et comme le Canada s'apprêterait à le faire.
Alors officiellement, nous dit le Sydney Morning Herald, les autorités australiennes refusent de faire le lien entre cette "guerre froide de la 5G", et l'arrestation de Yang Hengjun. Mais, nous dit encore le Herald, après le Canada, le fait que l'Australie se retrouve prise à son tour (et malgré elle) dans les tensions américano-chinoises, c'est "le pire des cauchemars diplomatiques qui devient réalité" pour le gouvernement de Canberra.
La crise politique au Venezuela place toute l'Amérique Latine à l'heure des choix.
Soutenir le président autoproclamé, le chef de l'opposition Juan Guaido, ou bien refuser de s'affirmer contre le président "élu" Nicolas Maduro ?
Le dilemme traverse depuis hier tout le continent, et c'est El Pais, dans sa version sud-américaine, qui ausculte pour nous la ligne de fracture. En reconnaissant d'abord qu'il y a une grande majorité de pays, une douzaine, qui ont clairement pris parti pour Juan Guaido contre Nicolas Maduro.
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Le plus visible, c'est le Brésil de Jair Bolsonaro, premier hier à suivre la ligne définie par Donald Trump depuis la Maison blanche. Mais comme nous le rappelle la Folha de Sao Paulo, la position brésilienne était arrêtée depuis le début de semaine, quand Brasilia a refusé de reconnaître comme légitime la réélection de Maduro. Hier, Bolsonaro et son vice-président ont dit qu'ils "soutiennent la transition démocratique, sans pour autant envisager, au cas où le régime chaviste ferait arrêter Guaido et ses partisans, de participer à une intervention militaire au Venezuela".
Derrière les Etats-Unis et le Brésil, note El Pais America, il y a eu hier "un effet boule de neige, apparemment pas concerté au préalable", de pays d'Amérique du Sud qui ont fait bloc autour de Guaido et de l'opposition vénézuélienne. Et cette quasi-unanimité fait ressortir la position des autres : la Bolivie d'Evo Morales et Cuba la communiste, qui réitèrent son soutien à Nicolas Maduro... sans grande surprise. Plus intéressant, l'isolement de deux pays, le Mexique et l'Uruguay : tous deux refusent de reconnaître Juan Guaido comme président par intérim, "Le laxisme du président Mexicain Lopez Obrador, analyse El Pais, sa réticence à condamner le dictateur Maduro, offrent une ballon d'oxygène à ce dernier".
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Depuis Mexico, le quotidien La Jornada nous explique pourtant que la doctrine mexicaine et uruguayenne n'est pas un soutien inconditionnel à Nicolas Maduro, mais bien un rappel qu'il a été réélu par son peuple, dans une élection légitime selon le droit international. En fait, Mexico et Montevideo plaident pour une médiation internationale au Venezuela pour rechercher une solution pacifique, un appel à la "désescalade" dans les deux camps pour éviter une explosion de violence. En bref, même position, un brin attentiste, que celle des Européens et de l'ONU.
Le continent africain rend hommage à un très grand nom de l'afro-jazz.
Ce grand nom c'est Oliver Mtukudzi, connu à travers toute l'Afrique centrale et australe : une légende musicale, née au Zimbabwe il y a 66 ans, et décédé à l'hopital d'Harare ce mercredi. Depuis, dans la presse comme sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient, de Nairobi à Banjul, de Bujumbura à Pretoria. Partout où la musique de celui que l'on surnommait "Tuku" a fait danser et fait penser des générations de jeunes Africains.
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Le journal sud-africain The Mail and Guardian suspend un instant la chronique de la très forte contestation sociale, qui agite en ce moment le Zimbabwe, pour saluer la mémoire de son musicien le plus acclamé, que ce soit sous son propre nom ou avec son groupe les Black Spirits.
Oliver Mtukudzi, c'était "un guitar-hero africain", un "maître du son". Ses derniers albums de folk en langue Shona du Zimbabwe résonnaient aussi, nous dit la radio kényane Hot 96 FM, comme un "appel à la population de son pays, pour s'unir et prendre son destin en main."
La consonance politique était plus forte encore dans son dernier opus, sorti en mars, trois mois après le départ du pouvoir du dictateur Robert Mugabé. Il y a fort à parier aussi qu'elle résonne particulièrement avec le soulèvement populaire qui agite le Zimbabwe depuis plus d'une semaine. A ce titre il sera intéressant de voir, dans les prochaines heures, si les autorités conspuées du pays accèdent, ou non, aux demandes exprimées depuis hier de faire de "Tuku" un héros national.
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