Roman Polanski et le Mal

Roman Polanski à l'avant-première de son film "J'accuse" à Paris, le 4 Novembre 2019.
Roman Polanski à l'avant-première de son film "J'accuse" à Paris, le 4 Novembre 2019. ©AFP - Thomas Samson
Roman Polanski à l'avant-première de son film "J'accuse" à Paris, le 4 Novembre 2019. ©AFP - Thomas Samson
Roman Polanski à l'avant-première de son film "J'accuse" à Paris, le 4 Novembre 2019. ©AFP - Thomas Samson
Publicité

Ce cinquième volet de la série documentaire apporte une réflexion sur un thème récurent dans l'œuvre de Roman Polanski, le Mal. Comme un spectre, le Mal de la condition humaine hante ses films, comme une sourde évocation de la tragédie de la seconde guerre mondiale et du nazisme.

Dans ce dernier documentaire de la série des Grandes Traversées consacrée au cinéaste Roman Polanski et diffusée en 2010, il est question de la présence du Mal dans ses films, comme résonnance d'un passé individuel et collectif tragique.

Déjà, très jeune, j'avais une tendance à admirer les films qui se passaient à l'intérieur, où on sentait les murs autour de nous, plutôt qu'admirer les cavaleries sauvages avec des milliers de figurants qui couraient dans tous les sens et où je ne comprenais jamais qui étaient les ennemis et qui étaient les amis. J'aimais toujours les films où je me sentais à l'intérieur de tout ça. J'aime être à l'intérieur, le film "Hamlet" [de Laurence Olivier] m'a donné cette sensation formidable. J'ai revu ce film vingt-quatre fois. Roman Polanski

Publicité

Un survivant de la Shoah m'a dit un  jour que dans le film "Pirates" de Polanski, il avait reconnu dans le geste des méchants pirates, dans la façon dont ils utilisaient leurs fouets, le geste des nazis qu'il avait bien connu. Polanski, quand il met en scène, dirige ses acteurs, malgré lui, il y a des images fantomatiques traumatisantes, qui reviennent dans son cinéma comme des espèces de fantômes, qu'il le veuille ou non. Alexandre Tylski

Il y a chez Polanski, dans cette espèce de culpabilité qu'il n'arrive pas à exorciser, cette volonté d'exorciser ses démons, en les montrant en en faisant des éléments du spectacle. C'est à la fois une manière de thérapie et une façon de continuer, d'être pris dans une sorte de cercle vicieux et que sa gloire se retourne constamment sur lui, comme si lui-même était persécuté et victime de ce passé dont il n'arrive pas à se débarrasser. François Laroque

En deuxième partie d'émission l'écrivain Marc Dugain pose son regard de romancier sur le film Tess, adaptation du roman de Thomas Hardy.