Neurosciences à l'école : la controverse

Électroencéphalographie, enregistrement de l'activité électrique spontanée du cerveau.
Électroencéphalographie, enregistrement de l'activité électrique spontanée du cerveau. ©Getty - fmajor
Électroencéphalographie, enregistrement de l'activité électrique spontanée du cerveau. ©Getty - fmajor
Électroencéphalographie, enregistrement de l'activité électrique spontanée du cerveau. ©Getty - fmajor
Publicité

Si l'importance donnée aux sciences cognitives dans l'éducation est inédite, elle est aussi de plus en plus en contestée

Avec
  • Elena Pasquinelli Chercheuse italienne en philosophie
  • Faïza Guène Romancière, scénariste, réalisatrice
  • Stanislas Morel sociologue, Maître de Conférences en sciences de l'éducation, Université de Saint-Etienne. Laboratoire Education, Cultures, Politiques

C’est la grande controverse éducative contemporaine: quelle place donner aux neurosciences et aux sciences cognitives à l’école ? D'une certaine manière, le ministre de l’Éducation nationale a déjà tranché : il vient d’installer un Conseil scientifique de l’éducation qui fait la part belle aux spécialistes des neurosciences, avec à sa tête le chercheur le plus en vue sur la question, Stanislas Dehaene. Mais des voix s’élèvent pour critiquer ce qui pourrait être une vision limitée de l’éducation : le milieu social,  les moyens donnés à l’école, le niveau et la qualité de la formation des enseignants ne sont-ils pas des facteurs décisifs pour expliquer la réussite ou l’échec des enfants ? La passion actuelle pour les neurosciences ne risque-t-elle de le faire oublier en essentialisant l'enfant et en évacuant la dimension politiques des choix en terme d'éducation? De plus, les apprentissages peuvent-ils s’expliquer uniquement grâce à des mécanismes  mesurables ? Ne risquons-nous pas de nous abîmer dans un scientisme illusoire ? D’ailleurs... enseigner est-il une science ?

Avec

Publicité

Elena Pasquinelli, chercheuse en philosophie, associée de l'institut Jean Nicod, membre de La Main à la pâte et, depuis janvier 2018, membre du Conseil scientifique de l'Éducation nationale.

Les neurosciences remettent l’enfant au centre des apprentissages. Elena Pasquinelli 

Stanislas Morel, Sociologue, Maître de Conférences en sciences de l'éducation, Université de Saint-Étienne. Laboratoire Éducation, Cultures, Politiques.

On constate que les neurosciences ont réussi à s’imposer comme des sciences de l’action. Stanislas Morel

La composition du Conseil scientifique de l'Éducation nationale

Le site de la Main à la pâte

La tribune de Stanislas Morel dans Libération

Tribunes dans le monde:

- Gérard Pommier : « Les neurosciences sont utilisées par certains en contradiction avec leurs résultats les plus assurés »

- Olivier Houdé : « Les neurosciences, une révolution de l’éducation »

- Stanislas Dehaene, des neurosciences aux sciences de l’éducation

- les  chercheurs Thomas Andrillon et Jérôme Sackur rappellent que les sciences  cognitives restent avant tout les héritières de plusieurs siècles de  réflexion sur le fonctionnement de l’esprit.

Tribunes dans libération:

- L’Education nationale ne peut se passer de la science par Franck Ramus

- Enseigner n’est pas une science par Roland Goigoux       

Un exemple d'expérience pédagogique en lycée professionnel impliquant les neurosciences 

La sociologie face aux neurosciences, un article publié à la rentrée sur le sit de France Culture

Le journal de l'éducation de Marie Caroline Missir en partenariat avec L'Etudiant 

La Leçon de chose de Sophie Bober: Faïza Guene, écrivaine. Millénium blues - Fayard

L'équipe