**Se loger oui mais à quel prix ? ** Pas celui du renoncement, des petites surfaces prédécoupées ou des crédits sans fins. L’habitat participatif, autogéré ou les coopératives d’habitants tentent de ramener la question du logement à sa vocation : un lieu pour vivre.
A mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire . Ecrivait Guy Debord.
Habiter, fonder son chez soi, chez nous, chez vous…C’est parfois repousser les murs pour construire un habitat en forme d’utopie. Et le rêve devient réalité quand il sait trouver son chemin auprès de mairies bienveillantes. Ainsi la mairie de Nanterre a cédé par l’intermédiaire d’un établissement public des terrains au tiers de leurs prix à des coopérateurs, des groupements des locataires tous éligibles au prêt à taux zéro. Une clause anti spéculative prévoit le remboursement de la plus value si une vente intervient avant les 7ans.
Autant d’initiatives que de groupements d’habitants.
Le principe commun : mutualiser les ressources pour concevoir et financer collectivement. Bref, les habitants deviennent les maîtres d’ouvrage de leur logement.
En Norvège, près de 15 % du parc de logements est géré par des coopératives, près de 650 000 habitants en bénéficient. Cette proportion atteint même 40 % à Oslo.
Qu’attendons-nous en France ? Un cadre légal reste encore à trouver ! Avec sous sans les bailleurs sociaux ? Autant de questions que le projet de loi Duflot, "pour l'accès au logement et un urbanisme rénové" présenté en septembre à l’assemblée devra résoudre.
Habitat participatif ? Collectiviste ? Autogéré ? Les architectures juridiques de ce nouvel habitat changent selon leurs initiateurs.
Aurélie Audeval nous présente la structure CLIP : résolument autonome et indépendante. Le CLIP ne dépend d’aucuns pouvoirs publics : ni collectivités territoriales, ni bailleurs sociaux, ni ministères. Le CLIP révolutionne l’habitat collectif : propriété d'usage et transfert solidaire à l’horizon.
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