Pourquoi le Goncourt a-t-il triomphé ?

La foule de photographes réunis chez Drouant lors de l'annonce du Prix Goncourt, à Paris, France en 1945.
La foule de photographes réunis chez Drouant lors de l'annonce du Prix Goncourt, à Paris, France en 1945. ©Getty
La foule de photographes réunis chez Drouant lors de l'annonce du Prix Goncourt, à Paris, France en 1945. ©Getty
La foule de photographes réunis chez Drouant lors de l'annonce du Prix Goncourt, à Paris, France en 1945. ©Getty
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Sous l'impulsion des frères Goncourt, clairvoyants et modernes, est fondée en 1903 la "Société littéraire des Goncourt" dont l'intention est de se distinguer de l'Académie française et de lancer les jeunes écrivains. Depuis, le Prix Goncourt est devenue la récompense la plus considérée en France.

Avec
  • Robert Kopp Professeur à l'université de Bâle, correspondant de l'académie des sciences morales et politiques et directeur de la collection Bouquins.

C'est lors d'un dîner entre romanciers, le 21 décembre 1903, que furent désignés pour la toute première fois, le "meilleur roman", mais aussi le "meilleur volume d’imagination en prose et exclusivement en prose publié dans l’année". Parmi eux, Edmond de Goncourt qui, avec son frère, nourrissait déjà depuis 1862 le souhait de créer une académie. En atteste son testament, qu'il écrivit dès 1892, dans lequel il mentionne son projet de rémunérer dix intellectuels pour qu'ils constituent un jury permettant de soutenir des écrivains en herbe élus pour leur talent. L'intention dernière étant de les rendre libres de toute contrainte matérielle afin de faciliter leur travail d'écriture et de contribuer à les faire connaître. Cependant, la "Société littéraire des Goncourt" ne sera créée que six ans après sa mort. L'exigence de Edmond de Goncourt était que cette société se distingue de l'Académie française, qu'il juge conservatrice et institutionnelle. Il souhaite en effet que ni les "académiciens", ni les "grands seigneurs" ni les "hommes politiques" n'interviennent dans les délibérations. Comment cette académie travaillait-elle ? Et que gagne-t-on avec le prix Goncourt ?

Mon vœu suprême, c’est que ce prix soit donné à la jeunesse, à l’originalité du talent, aux tentatives nouvelles et hardies de la pensée et de la forme. Le roman, dans les conditions d’égalité, aura toujours la préférence.

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  • L'invité : Robert Kopp, professeur, éditeur, écrivain, historien de la littérature des XIXè et XXè siècles et auteur de Prix Goncourt. Un siècle de Goncourt, paru dans la collection Découvertes de Gallimard en 2012.

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