Après la COP21, comment agir concrètement pour le climat?

La ferme de l'île de Quéménès est autonome en énergie
La ferme de l'île de Quéménès est autonome en énergie - Soizic CUISNIER
La ferme de l'île de Quéménès est autonome en énergie - Soizic CUISNIER
La ferme de l'île de Quéménès est autonome en énergie - Soizic CUISNIER
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Il ne suffit pas de signer un accord de principe pour changer la donne climatique. La douceur de cet hiver démontre que le réchauffement climatique n'appartient plus au futur. Nous y sommes. D'où l'urgence d'agir pour limiter ses effets négatifs. Certains se sont déjà lancés...

Avec
  • Jean-françois Daviaux directeur de SABELLA, société d’ingénierie et de maîtrise d’œuvre dans le domaine des énergies marines, qui inscrit une référence pionnière en immergeant en 2008 « Sabella D03 », première hydrolienne sous-marine française.
  • Maxime Valentin responsable développement durable de la Société publique locale (SPL) Lyon Confluence
  • Soizic Cuisnier co-exploitante de la ferme insulaire de Kemenez dans le Finistère, au coeur de la mer d’Iroise. Il y a 5 ans le projet était de réinstaller l’homme sur l’île. Aujourd'hui Kemenez est habitée, autonome en énergie et économiquement viable.
  • Cyril Beaune responsable Action Sociale au sein de la société Mésolia (qui gère 15000 logements sur les départements de la Gironde et de la Dordogne), filiale du groupe Arcade (+ de 80000 logements sur le territoire national).

La COP21 s’est conclue, le 12 décembre 2015, par un accord qualifié d’historique car il rassemble 195 pays pour lutter contre le réchauffement climatique. Au delà du soulagement de la France, qui a investi fortement dans la réussite de ce sommet organisé à Paris, personne n’imagine que la signature de cet accord soit suffisante pour résoudre les problèmes posés par l’augmentation de la température de la Terre, elle-même engendrée par les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.

La plupart des observateurs ne s’y sont pas trompés : désormais, tout reste à faire. Alors, en ce premier jour de l’année 2016, Science publique est partie en quête des premiers signes de ce changement d’attitude envers la planète. Nous avons voulu vous donner quelques exemples de réalisations concrètes ou de projets en cours de développement et qui ont pour objectif commun de nous affranchir du recours aux énergies fossiles, c’est à dire au charbon, au pétrole et au gaz.

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La ferme de l'île de Quéménès
La ferme de l'île de Quéménès
- Soizic CUISNIER

Paradoxalement, face au problème climatique, il ne s’agit pas d’inventer de nouvelles façons de produire de l’énergie. Même si une découverte dans ce domaine serait, bien entendu, la bienvenue. Mais en attendant, l’heure est à la mise en œuvre des solutions déjà existantes, qu’il s’agisse du solaire, de l’éolien, de la géothermie, de l’exploitation de la biomasse ou de l’énergie marine. Bien entendu, ces techniques ne fonctionnent pas sur le mode énergétique auquel nous sommes habitués. Il ne suffit plus de se brancher sur une prise électrique EDF ou de faire le plein d’essence à la pompe. Les énergies vertes, si elles sont renouvelables à l’infini, sont également capricieuses. La plupart sont ainsi intermittentes et fluctuantes au gré du vent et du soleil. Il faut donc les domestiquer, les stocker, les économiser... Tout un nouveau rapport à la nature que certains pionniers ont déjà, ou enfin, décidé d’explorer.

Juste avant les fêtes de fin d’années, Science publique est donc partie à la recherche d’énergies nouvelles. Et nous avons pu constater qu’il existe des projets passionnants dans toute la France, même s’ils restent limités par la taille et concentrés. Nous avons choisi ceux qui semblent pouvoir servir d’exemples pour d’autres réalisations, telles des graines en attente de dissémination.

Les invités de Science publique nous parlent de ces projets et nous donnent un peu d’espoir dans l’amorçage d’une véritable transition énergétique en France.

Les bâtiments “Hikari”, à Lyon Confluence, à Lyon-Confluence, sont autonomes en énergie.
Les bâtiments “Hikari”, à Lyon Confluence, à Lyon-Confluence, sont autonomes en énergie.
- Olivier Guerrin