Bricoler l’ADN à loisir, révolution génétique ou cauchemar éthique ?

Une technique qui cible une zone très précise de l'ADN
Une technique qui cible une zone très précise de l'ADN - Copie d'écran Youtube
Une technique qui cible une zone très précise de l'ADN - Copie d'écran Youtube
Une technique qui cible une zone très précise de l'ADN - Copie d'écran Youtube
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La technique CRISPR-Cas9, mise au point par la microbiologiste française, Emmanuelle Charpentier et la biochimiste américaine, Jennifer Doudna, devrait leur valoir le Prix Nobel. Elle permet d'intervenir sur l'ADN comme on le fait avec un traitement de texte: couper, copier, coller...

Avec
  • Jean-Christophe Pagès professeur et praticien hospitalier à la Faculté de médecine de Tours et président du comité scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies
  • Pierre Jouannet Biologiste de la reproduction, ancien président de la fédération des Cecos et professeur émérite à l'Université Paris Descartes
  • Alain Fischer Médecin, professeur d'immunologie et Président du comité d'orientation de la "Concertation citoyenne sur les vaccinations"
  • Caroline Tourbe Journaliste sciences et santé pour le magazine Le Point

Rediffusion du 8 janvier 2016

Au cœur de chacune de nos cellules, on trouve une molécule appelée acide désoxyribonucléique, autrement dit l’ADN. C’est là que l’information génétique est inscrite. Information qui permet à tous les être vivants de se développer et de fonctionner. C’est là que se logent les défauts qui engendrent les maladies génétiques affectant un ou plusieurs chromosomes. On compte environ 6000 de ces maladies parmi lesquelles la mucoviscidose, la myopathie, la trisomie 21 ou l’immunodéficience innée des enfants- bulles.

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Depuis une vingtaine d’années, les techniques du génie génétique s’attaquent à la modification des zones déficientes de l’ADN. Aujourd’hui, l’une de ces techniques, baptisée d’un nom difficile à prononcer, CRISPR-Cas9, s’annonce comme une véritable révolution. Elle permet, de façon simple, rapide et économique, de modifier une partie de l’ADN d’une cellule vivante. CRISPR-Cas9 ouvre ainsi de nombreuses portes : thérapeutiques d’abord avec le traitement des maladies génétiques mais aussi problématiques lorsqu’il s’agit d’améliorer le génome d’être vivants et de modifier sa descendance.

CRISPR-Cas9 résulte du travail d’une microbiologiste française, Emmanuelle Charpentier et d’une biochimiste américaine, Jennifer Doudna. Nombre de spécialistes estiment qu’elles sont des candidates sérieuses au prix Nobel. C’est de cette technique révolutionnaire, à laquelle la magazine Science et Vie de janvier 2016 consacre son dossier dont nous allons parler aujourd’hui dans Science Publique.

**------------------------En partenariat avec Science & Vie------------------------------

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