- Pierre-Henri Gouyon Biologiste, professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle
- Narendra Jussien Directeur de Télécom Lille
- Jacques Treiner Physicien
- Alain Vas Doyen honoraire de la Louvain School of Management en Belgique, professeur de stratégie et gestion du changement et actuellement président du comité de pilotage des MOOCS au sein de l'Université catholique d Louvain.
Les MOOCs, vous connaissez ? Peut-être pas encore... Et si je vous dis: Cours en ligne ouvert et massifs ou CLOM. Ou encore Formation en ligne ouverte à tous, ou FLOT... Guère plus?... Bon, conservons l'acronyme anglais MOOCs qui se traduit par ... Massive Open Online Courses. Il ne s'agit de rien d'autre que de rendre accessibles par les internautes du monde entier des cours présentés sur des vidéos. Une simple version moderne de l'enseignement à distance ? Oui et non, en fait. Les MOOCs ne se substituent pas forcément à la présence des élèves dans une école. Dans ce cas, ils provoquent le phénomène de la classe inversée. Le traditionnel cours à l'école et travail à la maison est remplacé par le cours à la maison et le travail à l'école. Pour d'autres élèves, la totalité de l'enseignement est réalisé en ligne. En théorie, un jeune Turc peut ainsi suivre un cours de Stanford, Oxford ou Polytechnique. Et obtenir un diplôme de ces écoles prestigieuses sans quitter son village...
Présentés ainsi, les MOOCs peuvent apparaître comme l'eldorado d'un enseignement démocratisé à l'extrême. Dans la réalité, l'enthousiasme des débuts, à partir de 2010, laisse la place à de nombreuses réserves. Ainsi, un article du New York Times daté du 29 octobre 2014 prend justement l'exemple du jeune Turc isolé pour souligner qu'il est loin de représenter l'utilisateur typique des MOOCs. Loin s'en faut puisque cet utilisateur typique est un Américain blanc diplômé au niveau licence et occupant un travail à plein temps... Ainsi, 80% des étudiants inscrit à un MOOCs à l'université du Michigan ou de Pennsylvanie en 2012-2013 possédaient déjà un diplôme. Par ailleurs, lorsque les MOOCs remplacent totalement un cours traditionnel, le taux de réussite tombe à 25 ou 50%, un niveau nettement inférieur à celui des étudiants en cours traditionnels.
- Qu'est-ce qu'un MOOC dans la pratique et comment fonctionnent-t-ils ?
- Qui produit ces vidéos pédagogiques et quel investissement représentent-elles ?
- Comment évolue le travail des enseignants dans l'univers des MOOCs ?
- Peut-on vraiment obtenir un diplôme en ligne ayant la même valeur que celui d'une école ? - A terme, les MOOCs peuvent-ils apporter une véritable démocratisation de l'accès à l'enseignement ?
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