L’ordinateur est-il en train de devenir quantique?

Un qubit de phosphore dans une matrice de silicium
Un qubit de phosphore dans une matrice de silicium - UCL Mathematical and Physical Sciences
Un qubit de phosphore dans une matrice de silicium - UCL Mathematical and Physical Sciences
Un qubit de phosphore dans une matrice de silicium - UCL Mathematical and Physical Sciences
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Fantasme des physiciens depuis des décennies, l’ordinateur quantique laisse encore certains spécialistes dubitatifs. Il apparaît pourtant chez IBM ou le canadien D-Wave. Google l'étudie. Le quantique multiplierait par plusieurs millions la puissance informatique. Rêve ou révolution en marche ?

Avec
  • Philippe Grangier responsable du groupe Optique quantique du Laboratoire Charles-Fabry (Institut d’optique à Palaiseau)
  • Mazyar Mirrahimi directeur de recherche à INRIA de Paris et le responsable de l’équipe-projet QUANTIC.
  • Sylvain Nascimbène maître de conférences à l'Ecole Normale Supérieure, travaillant au laboratoire Kastler Brossel, au Collège de France.

Même si vous n’êtes pas geek de l’informatique ou un fan de l’ordinateur, vous savez probablement que ces domaines font appel à un système binaire, c’est à dire fondé sur la base 2. Ainsi, les chiffres binaires appelés bits ne peuvent prendre que deux valeurs : 0 ou 1. Dans nos ordinateurs, tablettes ou téléphones portables, les puces électroniques ne font donc que gérer des successions de 0 et de 1. La lettre A est alors décrite par 8 bits : 01000001. Pour traiter ces informations, les microprocesseurs contiennent des transistors dont le nombre n’a cessé de croître depuis le premier d’entre eux, l’Intel 4004 de 1971, qui en comptait 2300. Aujourd’hui, les dernières puces disposent d’un milliard et 400 millions de transistors. En 40 ans, le nombre d’instructions traitées par seconde est ainsi passé de moins de 100 000 à près de 150 milliards.

Aujourd’hui, une nouvelle révolution pointe son nez avec l’apparition des ordinateurs quantiques. Ils font appel à des bits quantiques, les qubits, qui ont la caractéristique d’exister dans un état où ils ont à la fois la valeur 0 et la valeur 1. Comment appliquer à l’informatique l’expérience de pensée d’Erwin Schrödinger datant de 1935, le fameux cas du chat à la fois mort et vivant, c’est le sujet de Science publique aujourd’hui.

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