
La physique et l’astrophysique ne sont pas de longs fleuves tranquilles. Ces sciences connaissent au contraire des rapides, comme au début du 20e siècle lorsqu’en quelques décennies la relativité d’Einstein et la physique quantique ont bouleversé les conceptions antérieures de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. Les génies de l’époque ont toutefois laissé en héritage à leurs successeurs un grave problème : deux physiques indépendantes, fonctionnant bien dans leur domaine, mais incompatibles entre elles. Pourtant, l’univers visible, lui, semble bien unique, à première vue… Depuis cette époque, les observations ont permis de découvrir qu’il est en expansion et même que cette expansion s’accélère, découverte qui a valu un prix Nobel à ses auteurs.

Pour autant, le malaise ne s’est pas dissipé. Bien au contraire. En effet, il manque quelque chose dans l’univers pour que les équations des physiciens fonctionnent. Et cette part manquante est loin d’être négligeable. D’un coté, il manque de la matière. De l’autre de l’énergie. Faute de mieux, ces composantes invisibles de l’univers ont été qualifiées de « noires ». Cela n’empêche pas les chercheurs d’étudier ce coté obscur de l’univers. Récemment, une équipe a même publié une « cartographie de la matière noire d’une étendue sans précédent ». Pour d’autres, la matière noire, qui représenterait le quart de la matière de l’univers, relèverait de la pure hypothèse de travail, un rôle que l’éther a déjà joué avant Einstein. L’un de ces opposants, Christian Magnan, a publié un ouvrage intitulé ***Le Théorème du jardin * ** dans lequel il estime que la matière noire est je cite : « l’une des impostures les plus désolantes de la science moderne ». Que représentent aujourd’hui la matière noire et l’énergie noire dans l’univers ?

Pour quelles raisons les astrophysiciens ont-ils été conduits à introduire dans leurs théories des notions qui échappent à toute observation et analyse ?
Faut-il continuer à chercher désespérément la matière noire et l’énergie noire dans l’univers ou bien faut-il admettre que les équations qui suggèrent leur existence sont à revoir en profondeur ?
Existe-t-il déjà des théories qui se passent de ces deux grandes inconnues ?


En direct et en public depuis la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette, à Paris
Invités :
Francis Bernardeau , chercheur au service de physique théorique du Commissariat à l'énergie atomique
Michel Cassé , astrophysicien, directeur de recherche au Commissariat à l'Energie Atomique

Marie-Noëlle Célérier , chercheur au Laboratoire Univers et Théorie
Christian Magnan , astronome, auteur de*** Le théorème du jardin* ** (Amds éditions, 2011)

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Le côté obscur de la matière noire Un astronome argumente un dossier noir de la physique en traitant d’arnaques et d’impostures la matière noire et l’énergie noire, deux des piliers de l’explication actuelle du fonctionnement de l’univers.
Image Hubble de la naissance de NGC 520, né de la collision de deux galaxies il y a 300 millions d'années. NASA- Image Hubble de la naissance de NGC 520, né de la collision de deux galaxies il y a 300 millions
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