- Francis Rocard Astrophysicien, responsable des programmes d'exploration du système solaire au CNES
- Pierre Thomas Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planète, Environnement Ecole Normale Supérieure de Lyon
- Michel Cabane Professeur émérite à l'Université Pierre et Marie Curie, à Paris, Laboratoire LATMOS. Planétologue-exobiologie, en particulier co-responsable de l'instrument SAM/NASA qui analyse sols, roches et atmosphères actuellement sur Mars (véhicule 'rover
- Mathilde Fontez Rédactrice en chef d'Epsiloon

Longtemps, nous avons pensé que la Terre était unique. Qu’elle constituait une sorte de miracle ayant permis, seule, d’engendrer la vie. Pour cela, trois conditions semblent indispensables. D’abord une planète rocheuse dotée d’une atmosphère. Ensuite une distance par rapport à son étoile qui rende possible l’existence d’eau liquide à sa surface. Enfin, une étoile dont l’activité est assez longue et régulière pour que la vie puisse se développer. Dans le système solaire, seule la Terre rassemble ces conditions aujourd’hui. Néanmoins, Mars pourrait les avoir connues à un moment de son histoire. Mais les traces d’une vie passée sur la planète rouge, même si l’on sait que sa surface a été ravinée par de grandes quantités d’eau liquide, semblent bien difficiles à découvrir. Les robots américains, qu’il s’agisse d’Opportunity ou de Curiosity, ont bien du mal à détecter la présence de signes d’une vie ancienne sur la planète rouge. Peut-être faut-il aller chercher sur Europe, un satellite de Jupiter, malgré sa température très faible.

Faute de petits hommes verts sur Mars, les astronomes observent un ciel plus lointain, celui de notre galaxie. La Voie Lactée pourrait contenir quelque 300 milliards d’étoiles. Il s’agit donc, potentiellement de 300 milliards de systèmes planétaires dont chaque étoile peut être le centre, comme pour notre Soleil. Mais de telles planètes sont difficiles à observer car elles n’émettent pas de lumière. Ce n’est que dans les années 1990 que les premières ont pu être détectées. Et il apparaît aujourd’hui que pas moins de 9 milliards d’entre elles sont susceptibles de ressembler à la Terre...
Comment a-t-on pu estimer, à partir des observations du satellite Kepler, ce nombre de planètes potentiellement habitables dans la Voie Lactée ?
Que cela signifie-t-il en termes de probabilité de l’apparition d’une forme de vie à la surface de l’une d’entre elles ?
Comment peut-on déterminer l’existence d’une vie passée ou présente sur une planète située à l’intérieur ou à l’extérieur du système solaire ?
Que changerait la découverte d’une vie extraterrestre pour l’humanité ?
Comment nous représenter les distances qui nous séparent de ces planètes porteuses d’une autre vie que celle qui est apparue sur Terre il y a environ 3,8 milliards d’années ?
En partenariat avec le magazine Science et Vie. -----------------------------------------------------------------------------------------------
Vidéo:
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Réalisation