
"Le pouvoir se méfie du théâtre, parce que le théâtre est un pouvoir. On a parfois l’impression que le pouvoir voudrait être tout le théâtre. L’empereur Néron écrivait pour la scène, on le sait, on a sans doute oublié que le cardinal de Richelieu aussi. Ou du moins il essayait, car il avait un atelier de nègres qui écrivait pour lui. Et il était très jaloux de Corneille, qui faisait d’ailleurs partie de cet atelier. Se rappelle-t-on que Clemenceau a lui aussi écrit ? Des romans, pas bien bons, j’en ai lus, et du théâtre, pas meilleur, j’en ai lu aussi. Et ce sont ces gens, ou leurs successeurs, qui, on ne sait pourquoi, ont décidé de subventionner le théâtre. Et notamment l’un d’eux, le premier que j’ai cité, le théâtre du Rond-Point. Je reçois pour en parler Jean-Michel Ribes." Charles Dantzig
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