

De tous les candidats à la Présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est celui qui suscite la plus forte adhésion sur le web et les réseaux sociaux. C'est là, face à Marine Le Pen, qu'il mène, au-delà des idées, une lutte sans merci. Une façon aussi de contourner les médias traditionnels.
- Ludovic Piedtenu Journaliste, correspondant permanent de Radio France en Allemagne, ancien chef du service politique de France Culture
Jean-Luc Mélenchon en quelques chiffres sur le web et les réseaux sociaux (au 6 avril 2017) :
- plus de 820 000 abonnés sur Facebook
- plus d'1 000 000 "followers" sur Twitter
- plus de 260 000 abonnés à sa chaîne Youtube
Derrière cette stratégie, un homme de 27 ans, Antoine Léaument, le chef de la communication numérique de Jean-Luc Mélenchon, dans son équipe depuis 2013 après un master Affaires publiques. Ce succès, selon lui, est du notamment à ses vidéos que le candidat met en ligne régulièrement, en respectant les codes du web. Jusqu'à la création d'un jeu vidéo "Fiscal combat" sur le point de sortir ces jours-ci. Son interview est à réécouter en écoutant "Secrets de campagne".
La France insoumise, le mouvement de Mélenchon, compte ce matin plus de 368 000 soutiens, plus ou moins actifs. Comme les Marcheurs d'Emmanuel Macron. Illustration de l'engagement de ces petites mains sur le web. C'était pendant le débat télévisé de mardi soir. Reportage de Sophie Delpont au siège de campagne de Mélenchon dans le 10ème arrondissement. A réécouter en cliquant sur le bouton de lecture plus haut.
Les indiscrets de campagne
Toujours au siège de campagne de Jean-Luc Mélenchon, près de 70 personnes du Collectif des mal-logés en colère l'ont occupé hier après-midi pendant près de 4 heures pour réclamer des mesures d’urgence. Aucune caméra, aucun micro si ce n'est celui de France Culture (à suivre dans le journal de 9h de ce jeudi 6 avril 2017). C’est le 3ème QG de campagne investi par ce collectif. Le 8 février c’était celui d’Emmanuel Macron et le 15 mars, celui de Benoît Hamon.
Grosse pression sur l'équipe du candidat qui joue gros ce dimanche porte de versailles à Paris où il espère réunir plus de 20 000 personnes à son meeting. Il s'agit pour lui, à deux semaines du premier tour de la présidentielle, d'essayer de rééditer le succès de l'entre deux tours de la primaire à droite. C'était fin novembre au même endroit avec à peine 10 000 participants. Il s'agit aussi et surtout d'essayer de faire mieux que celui que François Fillon "Emmanuel Hollande", Emmanuel Macron qui, lui, avait rassemblé 15 000 personnes à cet endroit le 10 décembre dernier. Car Emmanuel Macron reste bien le principal adversaire de François Fillon. De la bouche même du candidat, indiscret signé Stéphane Robert, il en est même convaincu. C'est bien Macron et non Le Pen qui sera son adversaire au second tour. "Le Pen va se tasser, dit-il, dans les prochains jours."
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