Rachida Dati : "Il faut se mettre autour de la table pour trouver un accord de gouvernement"

Rachida Dati invitée de Sens Politique
Rachida Dati invitée de Sens Politique ©Radio France - Anne-Claire Bazin
Rachida Dati invitée de Sens Politique ©Radio France - Anne-Claire Bazin
Rachida Dati invitée de Sens Politique ©Radio France - Anne-Claire Bazin
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Après plusieurs semaines de contestation, Elisabeth Borne a déclenché le 49.3 sur la réforme des retraites. La crise politique s'accentue. Sur France Culture, la présidente du Conseil national des Républicains souhaite un accord entre la droite et Emmanuel Macron.

Avec
  • Rachida Dati femme politique, présidente du Conseil national des Républicains, magistrate, ancienne ministre de la Justice et députée européenne

Jeudi 16 mars, les sénateurs ont adopté la réforme des retraites dans sa version issue de la commission mixte paritaire.  Mais à l'Assemblée nationale, le gouvernement a préféré activer l'article 49.3 de la constitution. Il redoutait de ne pas trouver de majorité chez les députés.

Rachida Dati :"Il faut un accord politique pour redresser ce pays et la droite a une responsabilité"

En utilisant cet article, Emmanuel Macron a mis l'Assemblée nationale en ébullition. Et dans la rue, la colère gronde. Des rassemblements spontanés ont eu lieu jeudi après-midi et jusque dans la soirée. De leur côté, les syndicats préparent une nouvelle journée de mobilisation jeudi 23 mars. Face à la colère, le chef de l'État doit-il s'obstiner ?

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Sur France Culture, Rachida Dati, la présidente du Conseil national des Républicains, fait une proposition : "Aujourd'hui, il ne reste pas beaucoup d'options au président de la République. Je pense qu'il faudrait avoir aujourd'hui un véritable accord politique, un contrat de gouvernement pour que les forces réformatrices de ce pays travaillent ensemble pour redresser le pays. Et moi, je parle pour ma famille politique, pour la droite. La droite, c'est un parti d'ordre, c'est un parti d'autorité, c'est un parti de responsabilité. Et donc aujourd'hui, il revient aussi à notre famille politique de prendre ses responsabilités et de voir avec le président Macron comment on a un accord politique pour redresser, transformer et réformer ce pays." (...) "Nous sommes un parti de responsabilité et nous l'avons démontré. Nous avons gouverné pendant très longtemps en France où nous avons rétabli l'ordre, établi l'autorité, restauré une forme d'égalité. Nous avons redressé le pays, redressé l'économie." (...) "L'accord politique, c'est celui que prône notre famille politique : restaurer l'autorité, restaurer l'ordre, maîtriser les flux migratoires, redresser l'économie, prendre des mesures en faveur du pouvoir d'achat, relancer un programme de décentralisation. Voilà ce qu'est la droite. Voilà notre ADN. C'est là-dessus qu'il faut aller et c'est ce que veulent les Français."

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Rachida Dati : "La droite est cohérente"

Depuis plusieurs semaines, au sein du groupe Les Républicains, les divisions autour de la réforme des retraites sont apparues au grand jour. Eric Ciotti avait affirmé qu'il voterait le texte alors qu'Aurélien Pradié fustigeait la réforme, dénonçant la méthode d'Emmanuel Macron.

Selon la présidente du Conseil national des Républicains, la droite est "cohérente" : "Tout le monde à droite, tous les membres de ma famille politique étaient unanimes. Cette réforme du système des retraites était nécessaire. Pourquoi ? Parce que nous, nous voulons préserver ce système de solidarité, ce système de retraite intergénérationnel." (...) "Ensuite, il y a des sensibilités différentes."

"Moi je refuse qu'on puisse censurer, bâillonner les sensibilités des uns et des autres", estime Rachida Dati "donc on en discute maintenant. Aujourd'hui, le pays est bloqué, il faut en sortir. Et celui qui a la main, c'est le Président de la République."

En utilisant le 49.3, le gouvernement va engager sa responsabilité la semaine prochaine. En théorie, il peut être renversé. Le Président des Républicains, Eric Ciotti, affirme que les députés Les Républicains ne voteront aucune motion de censure. Mais certains députés LR expliquent déjà qu'ils voteront, eux, la censure. Rachida Dati estime que la situation est claire : "le groupe à l'Assemblée nationale à indiqué qu'il ne signerait pas la motion de censure. Donc là, pour l'instant, il n'y a pas de signature, il n'y a pas d'engagement dans ce sens."

Rachida Dati : "Je me bats pour que Paris redevienne la ville dont tout le monde rêve"

Depuis quinze ans, Rachida Dati est maire du VIIe arrondissement de Paris, élue et réélue, sans parvenir toutefois à entrer à l'Hôtel de ville. Son adversaire est toujours Anne Hidalgo. Doit-elle s'allier avec les macronistes pour espérer remporter les prochaines élections, en 2026 ? "Quand je fais de la politique, c'est de manière collective. La victoire est toujours collective, répond Rachida Dati. "J'ai fait une campagne en 2020, personne n'y croyait, y compris dans ma famille politique. Nous sommes arrivés à un score assez inédit pour la droite. Et donc là, quand vous êtes élu, vous êtes en campagne tout le temps. Je trouve que cette ville (Paris) a beaucoup décliné en termes de propreté, en termes d'insécurité, en termes de cadre de vie, en termes de qualité de vie pour les familles. Ce n'est pas normal que plus de 125 000 Parisiens quittent Paris tous les ans. Ce n'est pas normal que nous ayons perdu 30 000 enfants dans les écoles. Moi, je ne me résous pas à fermer des classes et des écoles, ce qu'acceptent très volontiers Madame Hidalgo et ses équipes. Je me bats pour que Paris redevienne la ville dont tout le monde rêve. C'est pour cela que je dis aux Parisiens : "ne vous résignez pas." En tous les cas, moi, je ne renoncerai pas à cette ville, à ce qu'elle redevienne ce qu'elle a toujours été, c'est-à-dire une ville qui fait rêver".