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- L’écrivain polonais Witold Gombrowicz (1904-1969) est reconnu comme l'un des plus grands auteurs du XXème siècle. Il a influencé nombre de ses pairs, tel Milan Kundera. Mathias le Gargasson propose une sélection d’archives autour de son oeuvre, dont un entretien rare enregistré en 1967.14 mai 2022 • 4 min
- En 1984, "Les Nuits Magnétiques" retracent la trajectoire de l'écrivain polonais Witold Gombrowicz en proposant de nombreux témoignages de ses proches, notamment sa femme Rita Gombrowicz, Jorge Lavelli, Constantin Jelenski et Marcelin Pleynet.14 mai 2022 • 1h 27
- "Surpris par la nuit" invitait, en 2001, les auditeurs à une plongée dans le théâtre de Witold Gombrowicz. Ses pièces "Le Mariage" ou "Yvonne princesse de Bourgogne" connurent la censure. L'auteur qualifiait son théâtre de "sex-appeal" de son œuvre, l'émission en propose une visite guidée.14 mai 2022 • 1h 33
- En 1979, France Culture proposait un grand portrait de Witold Gombrowicz alors que l'écrivain polonais était mort depuis 10 ans. Sa femme Rita Gombrowicz, l'éditeur Christian Bourgois et Dominique de Roux évoquent sa vie et son oeuvre, avec des archives de l'écrivain et des lectures de ses œuvres.15 mai 2022 • 2h 10
- "Entretiens avec Witold Gombrowicz", au micro de Gilbert Maurice Duprez ces entretiens avec le grand écrivain polonais, disparu en 1969, ont été enregistrés en 1967 et diffusés pour la première fois du 14 au 20 janvier 1970.15 mai 2022 • 1h 28
À propos de la série
Reconnu comme l'un des plus grands auteurs du XXe siècle, l’écrivain polonais Witold Gombrowicz (1904-1969) a influencé nombre de ses pairs, parmi lesquels Milan Kundera.
Witold Gombrowicz sera éternellement jeune. Non pas parce qu’il aurait mis la main sur un élixir de jouvence où parce qu’on aurait décidé de cryogéniser son corps dans l’espoir de faire revivre le génie polonais, mort quelques semaines avant de se voir remettre le prix Nobel de littérature à l'âge de 64 ans. C’est de son œuvre qu’il s’agit, une œuvre frénétique, se renouvelant à chaque lecture.
Pourtant, sur le papier, Gombrowicz à tout de l’auteur qui progressivement se destine à devenir un classique, un incontournable, un nom de plus dans le panthéon prestigieux des romanciers européens. En Pologne, son pays natal, on l’enseigne même à l’école. Pourtant, il y a quelque chose dans l’œuvre de Witold Gombrowicz qui dérange, qui rentre en vibration avec une partie de l’être humain que l’on voudrait cacher ou oublier.
Plus que quiconque, Gombrowicz joue avec les formes que l’on prend pour traverser notre quotidien et les pousse à leur paroxysme, jusqu’au grotesque. A l’instar des tantes au début de Ferdydurke, son "roman de base" selon ses propres mots, la société pousse l’humain à être quelque chose, avoir une fonction, un rôle pour traverser la réalité de façon conventionnelle et identifiable.
Gombrowicz éclate les formes littéraires traditionnelles, du roman au théâtre, et offre une écriture inédite, explosive, parfois mystique ou hermétique. Il pastiche et se moque de toute la littérature et de la société qui l’entoure ; mais loin d’être un simple miroir déformant, c’est un kaléidoscope sublime et absurde, qui donne naissance à des images proprement gombrowicziennes.
Cosmos, son dernier roman publié en 1964 et récompensé du prix international de littérature en 1967, offre de nombreux exemples de son excentricité hurlante, qui est certes celle de l’œuvre, mais aussi de l’homme lui-même. Son destin singulier le vit habiter 24 ans en Argentine où il vécut longtemps pauvre, allant jusqu’à mendier à la sortie des cimetières pour survivre. Car s’il eut toujours confiance dans son œuvre, sa renommée fut tardive, et c’est à travers son théâtre en particulier qu’il se fit connaître internationalement et en France notamment. C’est un itinéraire à travers cette vie romanesque et cette œuvre foisonnante que proposent notre sélection d'archives, témoignant de la vitalité sans cesse renouvelée d’une œuvre inclassable.
L’éternelle jeunesse de Witold Gombrowicz, une sélection d'archives autour de son oeuvre - dont un entretien rare enregistré en 1967 - proposée par Mathias Le Gargasson
Pour aller plus loin : Le site officiel consacré à Witold Gombrowicz