





À propos de la série
Le peintre Bernard Dufour se confiait au micro de Catherine Millet dans une série d' "À voix nue" en 1993 alors qu'il avait 70 ans et que depuis quelque temps, il écrivait son autobiographie. Souvenirs personnels, évocation d'amis, confidences se mêlaient alors à une réflexion sur la peinture.
En 1993, et ce depuis une vingtaine d'années, c'est dans la solitude de sa maison du Pradié dans l'Aveyron que le peintre Bernard Dufour traque le réel, partageant son temps entre son travail de peintre et l'écriture de ce qui allait devenir Au fur, un livre autobiographique publié chez Christian Bourgois deux ans plus tard. C'est parce qu'il disait avoir eu du mal à reprendre son travail de peintre après la coupure qu'avait été le tournage du film de Jacques Rivette La Belle Noiseuse où il était la main de Michel Piccoli/Frenhofer, qu'il avait repris l'écriture de son autobiographie.
Plongé dans cet exercice qu'il qualifie d'anamnèse, Bernard Dufour peut d'autant mieux évoquer dans cet "À voix nue", en compagnie de son amie et critique d'art Catherine Millet, les questions, les réflexions autour de sa vie de peintre et d'écrivain. Il s'agit plus exactement de parler de sa vie, tout court, tant Bernard Dufour a toujours refusé de mettre une frontière entre sa vie personnelle, intime, et son œuvre.
Comment ne rien cacher ? Comment tenir en respect la réalité pour atteindre le réel ? Comment être au plus près, au plus vrai de ce que l'on a vécu, de ce que l'on vit, de ce que l'on voit ? Autant de questions qui parcourent sa réflexion sur lui-même à travers l'écriture de son autobiographie et ses autoportraits ainsi que tout au long de cette série d'entretiens.
Une série d'archives proposée par Albane Penaranda et diffusée sur France Culture du 3 au 7 mai 1993.
Provenant de l'émission
Toute l'année, le choix des meilleures archives de France Culture qui composent une mémoire radiophonique.