





À propos de la série
Henri Cartier Bresson disait de la photographie que c’était une manière de vivre, une façon d’être.
Dans son œuvre comme dans la vie, Marie-Laure de Decker a le regard clair : c’est cela chez elle que l’on voit en premier : ses yeux d’un bleu limpide qui vous regardent bien en face et donnent le sentiment de vous scanner.
Scanner Marie-Laure de Decker ne va pas de soi. Car il y a plusieurs facettes, plusieurs identités, plusieurs vies à rassembler sur l’image.
Mannequin, photo-reporter, familière des terrains compliqués, guerre du Vietnam, Apartheid sud- africain, conflit bosniaque, tout en étant celle qui a photographié Giscard au soir de sa victoire en 74, seul devant son écran de télévision, ou encore celle qui a signé cette photo archi connue de Catherine Deneuve, star endormie à l’arrière d’une voiture, mais aussi des photos de Man Ray, Duchamp, Topor, Gilles Deleuze, Pierre Jean Jouve, Patrick Modiano, Gabriel Garcia Marquez, Jacques Prévert, Maurice Pialat, Marguerite Duras, Orson Welles, Serge Gainsbourg, Gérard Depardieu…liste non exhaustive !
Marie-Laure de Decker photographe de guerre et de paix, d’anonymes du but du monde mais aussi de gens de pouvoir, d’intellectuels, et d’artistes en tous genres, nous reçoit cette semaine dans sa maison du Tarn, près de ce fleuve qu’elle adore parce qu’il lui rappelle un fleuve africain, calme ou faussement calme, et flanqué d’arbres immenses ; non loin du fleuve il y a sa maison où l’on pourrait passer des mois, vieilles pierres, jardin luxuriant, des enfants pas loin, des chiens des chats, du silence, des souvenirs, le temps qui passe, la santé plus fragile, le temps du recul pour feuilleter ensemble l’album de toute une vie.
Une série d'entretiens produite par Emilie Aubry, réalisée par Clémence Gross. Attachée de production : Daphné Abgrall. Prise de son : Benjamin Thuau. Coordination : Sandrine Treiner.