Marie-Laure de Decker : photographe au regard clair : un podcast à écouter en ligne | France Culture

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Marie-Laure de Decker : photographe au regard clair
Marie-Laure de Decker, Saïgon, 1970
Ou comment, Marie-Laure de Decker, ravissante jeune fille de bonne famille dans le Saint-Germain des Prés des années 1960 devient photoreporter, en allant là où les autres (et les femmes en particulier) ne vont pas : le champ de bataille, en y posant un regard en contre-champ.
28 min
Jungle vietnamienne, juin 1971
Après la guerre du Vietnam, les autres "guerres" de Marie-Laure de Decker : l'Afrique du Sud où elle capte la violence insupportable de l’Apartheid puis, dans les années 1990, la Bosnie, dernière mission traumatisante qui la pousse au retour...
28 min
Wodaabe, Tchad
Marie-Laure de Decker raconte "son" Tchad : son amour des hommes, femmes, enfants, paysages tchadiens qu’elle a photographiés inlassablement, au point de faire de cette terre enclavée d’Afrique son pays d’élection.
29 min
Garçon toubou, Ennedi, Tchad, en 2000
Marie-Laure de Decker raconte un Valéry Giscard d'Estaing "gentil et aimable" qui voulut bien l’aider à obtenir des papiers pour ses amis Black Panthers et lui écrivit des cartons de lettres.
27 min
Jeune fille toubou, Tibesti, Tchad, 1977
Marie-Laure de Decker devient l’incontournable photographe des plateaux de cinéma, de Pialat à Mocky, l’amie de Depardieu et de Deneuve et des plus grands écrivains et artistes français de ces années-là, Serge Gainsbourg, Patrick Modiano, Françoise Sagan, Nathalie Sarraute…
28 min

À propos de la série

Henri Cartier Bresson disait de la photographie que c’était une manière de vivre, une façon d’être.

Dans son œuvre comme dans la vie, Marie-Laure de Decker a le regard clair : c’est cela chez elle que l’on voit en premier : ses yeux d’un bleu limpide qui vous regardent bien en face et donnent le sentiment de vous scanner.

Scanner Marie-Laure de Decker ne va pas de soi. Car il y a plusieurs facettes, plusieurs identités, plusieurs vies à rassembler sur l’image. 

Mannequin, photo-reporter, familière des terrains compliqués, guerre du Vietnam, Apartheid sud- africain, conflit bosniaque, tout en étant celle qui a photographié Giscard au soir de sa victoire en 74, seul devant son écran de télévision, ou encore celle qui a signé cette photo archi connue de Catherine Deneuve, star endormie à l’arrière d’une voiture, mais aussi des photos de Man Ray, Duchamp,  Topor, Gilles Deleuze, Pierre Jean Jouve, Patrick Modiano, Gabriel Garcia Marquez, Jacques Prévert, Maurice Pialat, Marguerite Duras, Orson Welles, Serge Gainsbourg, Gérard Depardieu…liste non exhaustive !

Marie-Laure de Decker photographe de guerre et de paix, d’anonymes du but du monde mais aussi de gens de pouvoir, d’intellectuels, et d’artistes en tous genres, nous reçoit cette semaine dans sa maison du Tarn, près de ce fleuve qu’elle adore parce qu’il lui rappelle un fleuve africain, calme ou faussement calme, et flanqué d’arbres immenses ; non loin du fleuve il y a sa maison où l’on pourrait passer des mois, vieilles pierres, jardin luxuriant, des enfants pas loin, des chiens des chats, du silence, des souvenirs, le temps qui passe, la santé plus fragile, le temps du recul pour feuilleter ensemble l’album de toute une vie.

Une série d'entretiens produite par Emilie Aubry, réalisée par Clémence Gross. Attachée de production : Daphné Abgrall. Prise de son : Benjamin Thuau. Coordination : Sandrine Treiner.

Provenant de l'émission

À voix nue, du lundi au vendredi de 20h à 20h30 sur France Culture

Une émission qui recueille les paroles, les réflexions de celles et ceux qui marquent notre temps.