












À propos de la série
En compagnie de Pascal Bonitzer et Thierry Jousse, Albane Penaranda vous propose de redécouvrir la première des deux "Nuits Cinéma des Cahiers" diffusées en mai 2016.
Dans un printemps privé de Palme d'Or, "Les Nuits de France Culture" célèbrent tout de même le Cinéma. Alors que l'année 2020 aura vu les Cahiers du cinéma changer de propriétaire et de rédaction, et que le premier numéro signé par la nouvelle équipe devrait paraître en juin, nous re-programmons les deux Nuits que nous avions consacrées à la revue en mai 2016. Pendant qu'à Cannes se tenait le 69ème Festival, en compagnie de Pascal Bonitzer et de Thierry Jousse, ces deux Nuits parcouraient l'histoire des Cahiers du cinéma ou plus exactement celle du Cinéma des Cahiers. Dans les archives qui en composaient le programme on entendait quelques-uns de ceux qui, sur le front critique, avaient fait la revue depuis sa fondation en 1951, mais aussi certains de ceux, parfois les mêmes, dont les films en avaient marqué les périodes successives.
Cette première nuit s'ouvre sur la création des "Cahiers" et leurs premières années, par le récit qu'en font Jacques Doniol-Valcroze et Éric Rohmer. Après avoir écouté la voix de Jean Cocteau, elle se poursuit par un portrait de la figure tutélaire de la critique cinématographique, André Bazin, l'un des fondateurs de la revue. Après une interview de Roberto Rossellini, François Truffaut évoque ses jeunes années cinéphiles et critiques, suivi par Claude Chabrol qui présente Le Beau Serge dans Le Masque et la Plume en 59. On retrouve Truffaut en 62 pour l'un de ses fameux entretiens avec Alfred Hitchcock, avant que Jean-Claude Biette nous plonge lui dans le cinéma d'Howard Hawks par la musique de Tiomkin. En 57 Jean Rouch présente Les Maîtres fous, alors qu'en 65, quand sort sur les écrans Pierrot le Fou, Jean-Luc Godard se demande où en est le cinéma. Enfin, depuis le Festival de Cannes 1966, Jacques Rivette parle de son adaptation de La Religieuse de Diderot et de son absurde interdiction.
Rédacteurs ou cinéastes, beaucoup de noms manquent aux génériques de ces deux Nuits. Elles ne pouvaient proposer qu'une vision partielle, parfois partiale, des combats critiques et de leurs enjeux esthétiques, politiques, moraux, dans lesquels les "Cahiers" ont occupé le premier rang. Alors que ces deux Nuits soient une invitation à se plonger dans les rééditions des "Cahiers jaunes" en fac-similés et à lire les ouvrages théoriques ; à revoir et découvrir les films qui leur en fournissent la matière, dans les salles, les cinémathèques, chez soi, à l'école, en DVD, en ligne ; pour se convaincre que les goûts et les couleurs ça se discute et que les disputes autour du cinéma valent peut-être encore la peine. Comme les bons films elles nous parlent de bien autre chose.
Toujours en compagnie de Thierry Jousse et Pascal Bonitzer, au programme de la seconde Nuit Cinéma des Cahiers : Jean Renoir, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, Marguerite Duras, Jacques Rivette, Wim Wenders et Olivier Assayas.