




![Félix Faure (30 janvier 1841 - 16 février 1899) [estampe de Félix Vallotton, 1897]](https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2022/03/b2d6dd84-155f-425f-b0b1-0f5a4cea9d5a/400x400_felix-faure-estampe-vallotton-felix-btv1b6951724c-1.jpg)

À propos de la série
Une sélection d'archives proposée par Antoine Dhulster en écho avec l’élection présidentielle d’avril 2022, pour tenter de comprendre la centralité de la figure du président dans notre vie politique.
Généalogie du pouvoir présidentiel : une Nuit d'archives en écho avec l’élection présidentielle d’avril 2022, pour tenter de comprendre la centralité de la figure du président dans notre vie politique.
Selon la lettre de la constitution le président est le garant de la continuité de l’Etat et de l’indépendance nationale. Plus encore : selon la geste gaullienne, il est censé incarner la France.
La connotation quasi-mystique ou magique de cette charge a de quoi surprendre. Et elle suscite d’ailleurs toujours l’étonnement d’un certain nombre de constitutionnalistes ou d’observateurs avisés de notre vie politique.
Ce rôle éminent du chef de l’Etat doit beaucoup à l’histoire de France au XXe siècle. De Gaulle avait en mémoire l’effondrement français en juin 1940 et il était soucieux de donner un gouvernement stable au pays dans le contexte de la décolonisation…
Mais dès le départ les dérives monarchiques de la Cinquième République interrogent. Fallait-il restaurer à ce point la figure du chef de l’Etat ?
Cette interrogation résonne dans notre actualité mais elle est en réalité très ancienne puisqu’elle se pose dès la fin du XVIIIe siècle. C’est-à-dire depuis la Révolution. Il n’y a pas encore de président de la République à l’époque mais déjà les députés s’affrontent autour du rôle qu’il convient de donner au chef de l’Etat dans l’organisation des pouvoirs. Quelle marge de manœuvre laisser au souverain et surtout, quels mécanismes mettre en place pour limiter ou encadrer son pouvoir s’il en abuse.
Nous vous proposons une plongée dans nos archives avec, pour débuter, François Furet en 1989 qui évoquait le procès du roi et la mort symbolique de l’ancien régime ; un Concordance des temps de 2001, dans lequel Pierre Rosanvallon raconte l'histoire de la cohabitation ; un numéro du Cabinet de Curiosités de 1998 sur Louis-Napoléon Bonaparte et la chute de la République de 1848 à 1851 ; Christophe Prochasson en 2008 à propos des présidents de la IIIe République dans les chansons ; le départ du général de Gaulle dans Chronique politique de la IVe République en 1987 ; un documentaire de 2020 produit par LSD intitulé Du Général au président un itinéraire gaulliste ; un débat politique fameux qui opposa Pierre-Mendès France à Georges Pompidou en février 1967 et enfin un volet de l'émission de débat Du Grain à moudre en 2007 sur les institutions de la Ve République à l’épreuve du temps et des crises politiques.
Provenant de l'émission
Toute l'année, le choix des meilleures archives de France Culture qui composent une mémoire radiophonique.