





À propos de la série
Ecrivaine magistrale, Goliarda Sapienza n'aura été reconnue qu'après sa mort pour devenir un modèle d'émancipation pour les féministes.
Certains écrivains ont le pouvoir de changer la vie de leurs lecteurs. Goliarda Sapienza est de ceux-là. Née en 1924 en Sicile dans une famille anarcho-socialiste (son père, avocat syndicaliste, fut l’animateur du socialisme sicilien jusqu’à l’avènement du fascisme ; sa mère, Maria Giudice, est une figure historique de la gauche italienne), Goliarda Sapienza reçoit pendant son enfance une éducation originale, qui lui donne très tôt accès aux grands textes philosophiques, littéraires et révolutionnaires mais aussi à la culture populaire de sa ville natale, Catane. Durant la guerre, à seize ans, elle entre à l’Académie d’art dramatique de Rome. C’est le début d’une vie tumultueuse. Elle connaît très rapidement le succès au théâtre et devient proche de Visconti, avant de tout abandonner pour se consacrer à l’écriture. S’ensuivent des décennies de recherches et de doutes pour construire une œuvre magnifique, flamboyante, tout entière dédiée à la recherche de la liberté dans une société lacérée par les guerres, les traditions et les idéologies. Mais ces textes baroques écrits par une femme insoumise laissent les éditeurs italiens perplexes. Et c’est dans l’anonymat que Goliarda Sapienza meurt en 1996, laissant derrière elle un ensemble de manuscrits alliant le roman, la poésie, le théâtre et le journal intime. Elle ne trouvera la reconnaissance qu’après sa mort, en 2005, avec l’immense succès en France de son roman L’Art de la joie. Depuis, ses livres sont progressivement découverts dans toute l’Europe et sont devenus des classiques en Italie. À travers ces pages arrachées à Goliarda Sapienza, l’occasion est donnée d’entendre son œuvre dans sa globalité, de comprendre le parcours extraordinaire d’un esprit libre.
Cette sélection est faite et présentée par Frédéric Martin, éditeur des œuvres complètes de Goliarda Sapienza aux éditions Le Tripode.
Réalisation : Laurence Courtois
Textes choisis et présentés par Frédéric Martin
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière
Avec : Norah Krief (Modesta), Yvan Corbineau (Tuzzu), Corrado Invernizzi (Angelo Pellegrini), Garance Clavel (Goliarda ), George Claisse (le commendatore ), Christina Scagliotti (Stella), Aurélie Nuzillard (Inès), Brice Hillairet (Jacopo), Claude Degliame (Goliarda Sapienza)
Et les voix de Marie Daude, Yvan Corbineau, Corrado Invernizzi, Eric Genovese et Giada Melley, Sarajeanne Drillaud, Charlotte Campana.
Prise de son, montage, mixage : Emmanuel Armaing, Claude Niort
Bruitage : Bertrand Amiel
Assistant à la réalisation : Félix Levacher