Pages arrachées à Nicolas Bouvier.

En 1953, ses vingt ans à peine révolus, Nicolas Bouvier prend la route. Sans esprit de retour. L’espace comme une drogue. L’immensité qui saoule de bonheur. Sans cette liberté intérieure, il n’aurait, dit-il, jamais écrit.

Au début du printemps 1954, Nicolas Bouvier et Thierry Vernet quittent Tabriz, en Azerbaïdjan iranien où ils viennent de passer l’hiver pour gagner Téhéran et poursuivre leur voyage vers l’Est.

Août 1954, Nicolas Bouvier et Thierry Vernet voyagent ensemble depuis plus d’un an à bord de leur Fiat Topolino. Après avoir traversé le Baloutchistan et s’être arrêtés quelques temps à Quetta pour se reposer, ils arrivent enfin à la frontière afghane.

Mars 1955. Nicolas Bouvier arrive à Ceylan. Il vient de traverser seul l’Inde du nord au sud en trois mois, depuis Kaboul jusqu’à Madurai. Thierry Vernet et lui se sont séparés en Afghanistan. Ils doivent se retrouver dans le sud de l’Ile, à Galle, où Thierry doit se marier avec Floristella.

Nicolas Bouvier, en provenance de Colombo, après avoir fait escale à Singapour, Saigon, Hong-Kong et Manille, arrive à Yokohama le 29 octobre 1955 avant de gagner Tokyo. Pour payer son voyage, il devient plongeur en fond de cale.