










À propos de la série
Nous avons proposé à Serge Rezvani de choisir cinq romans comme cinq entrées possibles dans son œuvre romanesque qui compte une bonne trentaine de livres. Nous parcourrons ainsi cinquante ans d’écriture depuis Les années Lula, un de ses premiers…
Nous avons proposé à Serge Rezvani de choisir cinq romans comme cinq entrées possibles dans son œuvre romanesque qui compte une bonne trentaine de livres. Nous parcourrons ainsi cinquante ans d’écriture depuis Les années Lula, un de ses premiers livres, écrit en 1969 et le tout dernier, Histoire masquée, paru en septembre 2018
**Serge Rezvani **se dit un artiste "pluri-indisciplinaire". Profondément libre, il n’est jamais là où on l’attend. Peintre, écrivain, auteur de chansons restées célèbres dans la mémoire collective, il n’a rien fait pour « faire carrière ». Il n’a aucune spécialité et n’est professionnel de rien. Il est profondément artiste et très tôt, il a su cela : « Il faut savoir ce qu’on ne veut pas, la vie offre alors tout le reste qui est TOUT. »
Serge Rezvani se définit plus par ses refus que par ses adhésions. Ainsi, il a vécu sa vie comme une œuvre d’art, et s’est toujours entouré de beauté : celle de sa femme Lula avec qui il vécut cinquante ans, celle du paysage sublime des Maures, celle de Venise où il passa vingt années, celle de Marie-Josée Nat, l’ultime amour.
Il est né en Iran en 1928 d’un père magicien et persan et d’une mère russe perdue trop tôt. Serge Rezvani a grandi seul, s’est formé seul dans le Paris des années 40 et 50. Il rencontre Danièle (Lula) en 1950 et fuit avec elle dans un vallon des Maures. Ils seront considérés par les jeunes générations comme les icônes d’une vie de l’après-68, libre et aimante. Un vrai malentendu selon Rezvani. À La Béate, lieu de la vie, de l’amour et de la création, Rezvani ferme son atelier de peintre et se consacre essentiellement à l’écriture. Il publie une œuvre importante, faite de romans et de pièces de théâtre. C’est Lucien Attoun (Théâtre ouvert), en juillet 1971, qui fait connaître Serge Rezvani en inaugurant le Festival d’Avignon avec Le Camp du drap d’or, mis en espace par Jean-Pierre Vincent. La pièce est enregistrée par France Culture. Quelques mois plus tard, Jean-Pierre Vincent monte avec un énorme succès au TNP à Chaillot Capitaine Schelle, capitaine Eçço. Puis ce sera La Mante polaire montée par Jorge Lavelli avec Maria Casarès au Théâtre de la Ville. Rezvani a aussi écrit des chansons, sorte de journal de sa vie. Nous avons tous en mémoire Le tourbillon de la vie, chanté par Jeanne Moreau dans Jules et Jim et bien d’autres
Blandine Masson
Feuilleton en 5 épisodes
Réalisation Baptiste Guiton
Feuilleton enregistré en public au Théâtre de la Ville – Espace Cardin, le 13 octobre 2018