




À propos de la série
Que reste-t-il des printemps arabes, alors que l'on fête les dix ans de ses premières étincelles, et qu'aujourd'hui encore de nouveaux mouvements se forment à travers le monde arabe pour tenter de dessiner une alternative à l'autoritarisme ?
Le 14 janvier 2011, Zine Al-Abidine Ben Ali quittait le pouvoir, chassé par les révolutionnaires, après 23 ans de règne autoritaire en Tunisie. Quelques semaines plus tard, Hosni Moubarak faisait de même en Egypte. Six mois après, Mouammar Kadhafi fuyait Tripoli, chassé par l’offensive du Conseil national de transition libyen. A la chute de ces trois dictateurs, se sont ajoutés des contestations massives en Syrie, au Yémen et au Bahrein, et plus disparates dans presque tous les autres pays arabes - à l’exception de la Tunisie, qui a amorcé une véritable transition démocratique, ces mouvements se sont au mieux essoufflés, et au pire transformés en guerres civiles internationalisées.
Les victoires électorales de partis islamistes lors des premières élections post-révolutionnaires, suivies par l’instauration d’un califat jihadiste à cheval entre la Syrie et l’Irak, ont laissé penser que « l’hiver islamiste » était la seule suite possible au Printemps arabe. Pourtant, dix ans après la première étincelle, de nouveaux mouvements, en Algérie, en Irak ou au Liban, dessinent un autre scénario : la flamme est affaiblie, mais elle n’est pas éteinte.