Printemps arabes, dix ans après… : un podcast à écouter en ligne | France Culture

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Printemps arabes, dix ans après…
Des manifestants scandent des slogans contre des députés tunisiens devant le parlement, à Tunis, le 18 décembre 2020, pour dénoncer le discours "haineux" et "violent" de certains députés au Parlement, et exiger des mesures à leur encontre.
Si le départ de Ben Ali, il y a tout juste dix ans, a signé l'une des victoires du Printemps arabe, les obstacles à la mise en place des revendications qui résonnaient en 2011 se font fortement sentir. Comment mettre en application définitive et complète les principes de la révolution du jasmin ?
58 min
Les soldats de l'armée égyptienne surveillent des manifestants anti-gouvernement se rassembler sur la place Tahrir, au Caire, le 11 février 2011
En Egypte, les révolutionnaires sont parvenus à chasser Hosni Moubarak en 2011, mais l’armée, elle, n’a jamais quitté le pouvoir au Caire. Comment se fonde la légitimité de cette institution omnipotente ? Que reste-t-il, en face, des aspirations à la liberté du peuple égyptien ?
58 min
Des combattants rebelles syriens soutenus par la Turquie, après un défilé militaire dans un de leurs camps, situé au Nord de la province d'Alep, région détenue par les rebelles, le 20 septembre 2020.
Alors que la guerre civile syrienne - tombeau des Printemps arabes ayant impliqué la Russie, la Turquie, mais aussi plusieurs Etats occidentaux - est en passe d’être remportée par Bachar al-Assad, c’est désormais en Libye que les différentes puissances du globe se livrent une guerre par procuration.
58 min
Des cheikhs tribaux irakiens se tiennent à côté du portrait de feu le commandant chiite des 'gardiens de la révolution iraniens' Ghaseem Soleimani lors d'une manifestation à Bagdad, le 1er janvier 2021.
Le dépassement du confessionnalisme et du communautarisme est aujourd'hui revendiqué par de nombreux manifestants en Irak. Quelle place tiennent ces demandes aux yeux d’une population épuisée par la succession des guerres depuis les années 1980, mais aussi au sein d'une classe politique fragmentée ?
58 min

À propos de la série

Que reste-t-il des printemps arabes, alors que l'on fête les dix ans de ses premières étincelles, et qu'aujourd'hui encore de nouveaux mouvements se forment à travers le monde arabe pour tenter de dessiner une alternative à l'autoritarisme ?

Le 14 janvier 2011, Zine Al-Abidine Ben Ali quittait le pouvoir, chassé par les révolutionnaires, après 23 ans de règne autoritaire en Tunisie. Quelques semaines plus tard, Hosni Moubarak faisait de même en Egypte. Six mois après, Mouammar Kadhafi fuyait Tripoli, chassé par l’offensive du Conseil national de transition libyen. A la chute de ces trois dictateurs, se sont ajoutés des contestations massives en Syrie, au Yémen et au Bahrein, et plus disparates dans presque tous les autres pays arabes - à l’exception de la Tunisie, qui a amorcé une véritable transition démocratique, ces mouvements se sont au mieux essoufflés, et au pire transformés en guerres civiles internationalisées.

Les victoires électorales de partis islamistes lors des premières élections post-révolutionnaires, suivies par l’instauration d’un califat jihadiste à cheval entre la Syrie et l’Irak, ont laissé penser que « l’hiver islamiste » était la seule suite possible au Printemps arabe. Pourtant, dix ans après la première étincelle, de nouveaux mouvements, en Algérie, en Irak ou au Liban, dessinent un autre scénario : la flamme est affaiblie, mais elle n’est pas éteinte.

Provenant de l'émission

Cultures Monde, du lundi au vendredi de 11h à 11h55 sur France Culture

Les enjeux contemporains selon les pays et les régions du monde.