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- George Steiner, philosophe et écrivain, raconte dans ce premier épisode comment il a échappé au nazisme, avant de travailler pour un temps au journal "The Economist" à Londres. Il confie aussi son amour pour les arts, la science et la musique.2 mars 2020 • 28 min
- Le philosophe, dans son œuvre ainsi que dans ses conférences et séminaires, transmet son amour des grandes œuvres, dont il apprend encore de longs extraits par cœur, et qui ont la force, selon lui, de " changer en nous-mêmes ". Il convoque pour cela les sciences, dans une pensée toujours critique.3 mars 2020 • 30 min
- Faisant de son handicap une force, George Steiner considère sa situation comme un privilège. Il aborde aussi dans cet entretien les relations entre sexe et langage, qui n’ont selon lui jusque-là été " qu’à peine effleurées ".4 mars 2020 • 29 min
- Fier d’appartenir au peuple juif, pour son amour de la connaissance et de la pensée abstraite, George Steiner n’en est pas moins un intraitable critique du sionisme et de la violence qui sévit en Israël et au-delà.5 mars 2020 • 30 min
- Revenant d’abord sur certaines des œuvres qui ont jalonné son existence, George Steiner semble faire comprendre que les limites sont floues entre réalité et création. Comme il le dit " la réalité devient pâle devant la puissance de la fiction… " George Steiner, la passion lucide.6 mars 2020 • 30 min
À propos de la série
Rediffusion hommage de la série que Laure Adler consacrait à George Steiner récemment disparu. George Steiner a publié un savoureux essai intitulé Les livres que je n'ai pas écrits, un numéro de l' Herne lui a été consacré et il a pris dans la presse…
Rediffusion hommage de la série que Laure Adler consacrait à George Steiner récemment disparu.
George Steiner a publié un savoureux essai intitulé Les livres que je n'ai pas écrits, un numéro de l' Herne lui a été consacré et il a pris dans la presse des positions politiques sur le Moyen Orient. L'âge venant, sa liberté grandit et il dit sans hésiter parfois avec sarcasme ce qu'il pense de l'évolution de notre société. C'est à une vision pessimiste de notre société qu'il nous convie en analysant la perte de l'écrit, l'absence de désir de se réalimenter aux sources de la haute culture et l'avènement du règne de l'immatériel. Toutefois Steiner tempère ce pessimisme par une croyance au développement des sciences exactes et au progrès médical mondial qui permettra, pense-t-il, de nous greffer des mémoires artificielles en cas d'Alzheimer et de veiller à notre bien être ! Steiner revient sur ses deux passions essentielles qui lui permettent d'envisager le lendemain: la musique qu'il écoute chaque jour- il en fait et c'est une vocation manquée à cause d'une disgrâce de naissance - et les mathématiques. Il évoque sa passion d'enseignant et comment sa vie chaotique de juif européen l'a conduit depuis des décennies à enseigner dans toutes les universités du monde pour se fixer enfin à Cambridge. Lui qui est profondément antisioniste, constate l'impossibilité de l'existence d'un état palestinien et dit son inquiétude d'une montée de l'antisémitisme... Steiner un penseur libre.