




À propos de la série
Récit choral qui donne la parole aux victimes, qui se propose de penser et d'analyser les violences sexuelles dans un système et une histoire des dominations.
Il y a plus de deux ans, j’ai rencontré l’écrivaine et musicienne Mathilde Forget. Elle avait été violée peu de temps auparavant, elle voulait raconter, raconter l’après, les silences imposés, la parole empêchée, ce qui l’avait sauvé et ce qui la révoltait. Créer un espace de parole. Et que ce soit un objet radiophonique. Qu’on écoute. À de multiples reprises, j'ai été saisie par les doutes, que pouvions-nous dire de plus.
Comment raconter encore. Les doutes m’ont guidé mais l’évidence s’est imposée : dire encore, oui, rappeler les chiffres, entre 52 000 et 75 000 femmes violées par an, environ 2 500 hommes. Un viol toutes les 7 minutes selon les associations. Dire les réalités sous-évaluées, dire l’ampleur et l’inertie, écouter encore les corps appropriés , les “hors catégorie” , qui n’ont pas droit de cité. Nommer : l’hétéro-sexisme. “Sortir du huis-clos de l’intime”, comme dit Mathilde.
Une série documentaire de Clémence Allezard, réalisée par Séverine Cassar
Provenant de l'émission
Documenter toutes les expériences de la vie, des cultures et des savoirs. Chaque semaine, un grand thème en quatre épisodes, autonomes et complémentaires. En ce moment, LSD, La Série Documentaire est en partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur.