





À propos de la série
Yolande Moreau a d’abord été un visage, arrondi et doux avec un regard bleu perdu et une bouche un peu tombante, lui donnant cet air mélancolique et fatigué. Des cheveux roux en bataille un peu ébouriffés, ajoutant un grain de folie à cette douce tristesse.
Yolande Moreau a d’abord été un visage, arrondi et doux avec un regard bleu perdu et une bouche un peu tombante, lui donnant cet air mélancolique et fatigué. Des cheveux roux en bataille un peu ébouriffés, ajoutant un grain de folie à cette douce tristesse.
Sur ce visage on peut mettre le masque de ses débuts, celui de sa première pièce, qu’elle a elle-même écrite, Sale affaire du sexe et du crime : un demi-masque de commedia dell’arte, blanc cireux, avec son très long nez, ses deux petits yeux ronds et noirs et ses cheveux de geai filasse qui viennent se plaquer sur son front.
Sur ce corps, on peut mettre les jupes à fleur de ses débuts dans la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, les blouses en nylon tout aussi fleuries de la période des Deschiens ou la robe noire de Quand la mer monte, son premier long-métrage (2005) qui, en temps de grand vent, comme elle le décrit, se gonfle « comme un parachute ». La comédienne et réalisatrice a ainsi crée en presque 40 ans de carrière des décors, des costumes, des personnages, des histoires qui partent tous d’elle. Au fil de ces cinq épisodes d’entretien, elle nous parle de sa vie faite de rêves enfantins d’artistes, de théâtre itinérant, de troupe, de son envie fondatrice et jamais épuisée de « raconter la vie et les gens »
Une série proposée par Emilie Chaudet, réalisée par Guillaume Baldy. Prise de son : François Rivalan. Attachée de production : Daphné Abgrall. Coordination : Sandrine Treiner.
Provenant de l'émission
Une émission qui recueille les paroles, les réflexions de celles et ceux qui marquent notre temps.