Les nouvelles extrêmes droites, entre héritage fasciste et technocratie globale

Giorgia Meloni, Première ministre italienne, le 2 novembre 2022
Giorgia Meloni, Première ministre italienne, le 2 novembre 2022 ©Getty - Simona Granati - Corbis via Getty
Giorgia Meloni, Première ministre italienne, le 2 novembre 2022 ©Getty - Simona Granati - Corbis via Getty
Giorgia Meloni, Première ministre italienne, le 2 novembre 2022 ©Getty - Simona Granati - Corbis via Getty
Publicité

Le populisme des années 2010 qui s’adossait à la Russie semble maintenant vouloir donner naissance un peu partout en Occident à un “néonationalisme” paradoxalement transnational. Quels sont les points communs et les contradictions de ces divers mouvements d'extrêmes droites ?

Avec
  • Gilles Gressani Directeur de la revue Le Grand Continent
  • Baptiste Roger-Lacan Historien
  • Olivier Dabène Politologue.

Des élections en Italie et en Suède à celles du Brésil, de la Hongrie et d’Israël, de la montée de l’extrême-droite en Espagne, en Roumanie, aux Pays-Bas et bien sûr en France où Jordan Bardella vient d’accéder à la présidence du Rassemblement National, pour ne rien dire encore de la situation américaine, le populisme des années 2010 qui s’adossait à la Russie semble maintenant vouloir donner naissance un peu partout en Occident à un “néo-nationalisme” paradoxalement transnational, sinon carrément global.

Quel rôle a joué la guerre d’Ukraine et la pandémie dans cette mutation ? Quels sont les points communs de ces divers mouvements ? Pourquoi les contradictions de ces mouvements qui devraient être leur grande faiblesse semblent-elles au contraire faire leur force ? Et quel est leur avenir ?

Publicité

Les invités du jour

  • Gilles Gressani, directeur de la revue Le Grand Continent, Président du Groupe d’études géopolitiques de l’ENS
  • Baptiste Roger-Lacan, éditeur au Grand Continent et rédacteur en chef de la Lettre du Dimanche. Il termine un doctorat sur l'histoire des imaginaires contre-révolutionnaires
  • Olivier Dabène, professeur de science politique à l’Institut d’Etudes politiques de Paris et chercheur au Centre de recherches internationales CERI

Baptiste Roger-Lacan fait cette mise en perspective historique : "ce qui est peut-être différent aujourd'hui, contrairement à la dernière poussée des droites radicales dans les années 1920- 1930, aujourd'hui ces partis-là jouent, en tout cas en apparence, le jeu démocratique. Il n'est plus question de prendre le pouvoir par la violence ; il est question de le prendre de l'intérieur, cette formule semble s'imposer". Gilles Gressani prend l'exemple de Giorgia Meloni en Italie qui compose un gouvernement d'extrême droite institutionnelle, il précise : "essayant ainsi de résoudre l'aporie du parti populaire aujourd'hui en Europe ; l'extrême droite arrive au pouvoir parce qu'elle arrive à parler à l'électorat de centre droit, et c'est là qu'il y a un effet domino potentiel à étudier".
En ce qui concerne le Brésil, Olivier Dabène décrit "des stratégies de conquête du pouvoir, sans véritable composante idéologique claire".

Pour en savoir plus

Signes des temps
43 min

Générique

Musique :

  • Satisfaction de Bossa Nova Covers & Mats & My
  • It's alright Ma de Caetano Veloso
L'Invité(e) des Matins
40 min