Robert Faurisson: ère du témoignage, le temps du déni

Comment un évènement destructeur essentiel pour un groupe humain peut-il disparaître du champ de vision d’autres groupes ? Qu’est-ce qui dans un tel évènement le rend d’abord invisible, puis incompréhensible ? De quoi peut-on porter témoignage ? Qui peut le faire et pour qui ? Sommes nous entrés dans l’ère du témoignage et du déni du témoignage ? Avec d’autres, ces questions figuraient en tête d’un ouvrage collectif publié sous la direction de Catherine Coquio intitulé L’histoire trouée, négation et témoignage, publié en 2003. A l’époque, ces questions semblaient concerner l’Histoire mais elles parlaient déjà du présent. Nous étions  deux ans après les attaques du 11 septembre sur New York et Washington et la mise en ligne des images du World Trade Center immédiatement suivie des commentaire mettant en doute ce que l’on était en train de regarder. Depuis, ces questions sont devenues plus brûlantes encore.  Pourtant  l’ouvrage l’histoire trouée ne concernait pas les fake news, mais leur parent direct, si l’on peut dire, le négationnisme. Le négationnisme est né en France dans l’immédiat après guerre tout d’abord sous la plume de l’écrivain Maurice  Bardèche, un ancien militant fasciste, et sous celle de Paul Rassinier, un ancien déporté politique, socialiste et pacifiste, et par ailleurs critique littéraire, mais il devenu célèbre grâce à l’activité d’un autre critique littéraire, Robert Faurisson.  

Programmation sonore

" J'ai la mémoire qui flanche " Jeanne Moreau

" Nevermind " Leonard Cohen

" I can't forget " Leonard Cohen