Spéciale Cinéma à l'occasion de la sortie du "Tintin" de Spielberg

Steven Spielberg pose devant un train Thalys aux couleurs de Tintin lors de la première du film le 22 octobre 2011.
Steven Spielberg pose devant un train Thalys aux couleurs de Tintin lors de la première du film le 22 octobre 2011. ©AFP - Thomas Samson
Steven Spielberg pose devant un train Thalys aux couleurs de Tintin lors de la première du film le 22 octobre 2011. ©AFP - Thomas Samson
Steven Spielberg pose devant un train Thalys aux couleurs de Tintin lors de la première du film le 22 octobre 2011. ©AFP - Thomas Samson
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Emission spéciale cinéma à l’occasion de la sortie du film "Le Secret de la Licorne" de Spielberg adapté de l’album de Tintin. Pour commencer ce programme : focus en direct de Tunis dans une séquence consacrée aux médias en Tunisie. Nous parlerons aussi du cinéma européen (financement, numérique).

Avec
  • Eric Garandeau Co-directeur de l’association chargée de la mise en œuvre du Pass Culture, ancien directeur du CNC.
  • Françoise Benhamou Économiste de la culture, professeure à Sorbonne Paris Nord, co-présidente du Cercle des Economistes.
  • Mourad Sellami Journaliste tunisien Le temps
  • Sofiane Ben Hmida Directeur de l'unité information de Nessma TV
  • Jean-Paul Salomé Réalisateur

Pour commencer l’émission : Focus en direct de Tunis. Séquence consacrée aux médias en Tunisie. Premières élections libres en Tunisie avec notre correspondant Mourad Sellami ainsi qu’avec Sofiane Ben Hmida, journaliste vedette de la chaine de télévision tunisienne Nessma TV.  Après ce direct, nous abordons "L’aide au cinéma français" . Dans cette deuxième séquence Eric Garandeau, patron du Centre National du Cinéma et de l’image animée, fait un état des lieux du financement du CNC, des recettes, et de l'adaptation à la projection numérique en salle depuis 2010 : "Si le film a du succès, le CNC s’en réjouit car il prélève une taxe sur tous les billets de cinéma vendus."

Les tentatives d’adaptation de Tintin

Reportage de Mathias Mégy pour Soft Power - Entretien téléphonique avec Hugues Dayez, critique cinéma à la RTBF et auteur de plusieurs ouvrages sur Tintin publiés aux éditions du Félin : "Spielberg a fait des tentatives d’adaptation au début des années 1980. Il est revenu à Tintin avec Peter Jackson et la technique de la "performance capture" dont le caractère hybride convient parfaitement à l’univers d’Hergé. "

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"Hergé a toujours envisagé d’un regard bienveillant mais lointain les adaptations de son œuvre. Quand il a entendu peu de temps avant de mourir que Spielberg s’intéressait à son œuvre il a dit à son secrétaire particulier : " Je serai sans doute trahi mais j’espère être trahi de belle façon. Il faut laisser Spielberg s’emparer de Tintin."

À réécouter : Tintin et le cinéma
Les Nuits de France Culture
20 min

Hugues Dayez poursuit : "Tintin n’est pas une valeur sûre sur le plan international. Au niveau du marketing, il n’est pas implanté aux États Unis ni en Amérique du Sud. C’est pourtant les Américains qui le globalisent grâce à leur technique de "performance capture", qu’ils sont seuls à maîtriser : il fallait l’envergure d’un studio hollywoodien pour mener ce rêve à bien. Alors que nombre de réalisateurs français (Resnais, de Broca, Jeunet..) ou belges (Van Dormael) se sont cassé les dents en essayant, butant sur le problème essentiel : quel acteur pour jouer Tintin ?"

"L’art d’Hergé franchit l’obstacle de la langue"

"Tintin est le miroir du lecteur, qui se projette en lui. Difficile de trouver un équivalent au cinéma. Le cinéma français est essentiellement verbal, le cinéma américain essentiellement visuel. L’art d’Hergé franchit l’obstacle de la langue, ses planches restent lisibles, elles sont tellement bien découpées que Spielberg les voyait comme un storyboard. Le talent visuel de Spielberg a su s’accorder de manière harmonieuse avec le génie visuel d'Hergé."

L'émission se termine avec le débat consacré à la "cagnotte du CNC", avec Jean-Paul Salomé, président de l’ARP.

  • Archive - 21 avril 1949 - Les chèques d’aide temporaire à l’industrie cinématographique, remis à trois directeurs de salles.
  • Courts extraits en VF du film Le Secret de la Licorne de Spielberg.

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