La contre-révolution culturelle de Viktor Orbán en Hongrie

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban après la signature d'un accord avec la Slovénie sur la coopération régionale transfrontalière à Lendava.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban après la signature d'un accord avec la Slovénie sur la coopération régionale transfrontalière à Lendava. ©Getty - Luka Dakskobler
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban après la signature d'un accord avec la Slovénie sur la coopération régionale transfrontalière à Lendava. ©Getty - Luka Dakskobler
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban après la signature d'un accord avec la Slovénie sur la coopération régionale transfrontalière à Lendava. ©Getty - Luka Dakskobler
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Ce dimanche, voyage dans la Hongrie de Victor Orbán, pour y ausculter la bataille des médias, de la culture, du numérique et du soft power qui se déroule actuellement dans ce pays.

Avec
  • Amélie Poinssot journaliste pour Mediapart, autrice de "Dans la tête de Viktor Orban" Actes Sud 2019
  • Sarah Halifa-Legrand Journaliste pour L'Obs
  • Sylvestre Ledru Responsable France de la fondation Mozilla

Actualités : Disney s'agace de la nouvelle chronologie des médias

POLITIQUE DU CINÉMA | On fait le point sur la  bataille entre Disney et la France qui se concrétise. En jeu, la chronologie des médias françaises qui ne convient pas aux plateformes. En conséquence, l'américain annonce que son film d’animation Strange World sortira à Noël en France uniquement sur sa plate-forme Disney Plus.

Disney Plus pourra diffuser les films dix-sept mois après leur sortie en salle à condition d’investir dans la production de films, de séries et de fictions à hauteur de 20 % de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone.

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NUMÉRIQUE | Des rapports toujours tendus entre Facebook et la presse. Et selon le Wall Street Journal, META, la maison mère de Facebook, envisagerait de modifier les rémunérations qu’elle apportait aux médias.

AUDIOVISUEL | Publication d'un rapport sénatorial et qui suggère - à nouveau - une fusion entre France Télévisions et Radio France.

Numérique : le rôle de la fondation Mozilla

En compagnie de Sylvestre Ledru, responsable France de la fondation Mozilla, structure à but non lucratif qui gère la communauté Mozilla depuis 2003. Sa raison d'être est de préserver au quotidien un internet public et accessible, mais avec quels outils (le VPN Mozilla, la total cookie protection), et de quelle manière ? Que fait le navigateur web pour rester concurrentiel face à l'essor de nouveaux compétiteurs et face aux géants de la Tech ?

L'étrange démocratie hybride hongroise

L’Europe dénonce la mainmise du pouvoir sur les médias, la corruption, mais aussi un rapport critique à l’égard de l’Occident, du libéralisme et donc de l’Union Européenne. Nous écoutons aujourd'hui les défenseurs du système Orbán et ses critiques.

Ancien opposant au communisme, plutôt libéral en politique et même ultra-libéral en économie, Viktor Orbán est élu une première fois premier ministre en 1998 et, après une défaite en 2002, il retrouve le pouvoir en 2010 – pouvoir qu’il n’a plus quitté depuis. Réélu triomphalement il y a un mois, le 10 mai, avec 54 % des voix, et une majorité des deux tiers à l'Assemblée nationale.

Au fur et à mesure de ses mandats, à la tête de son parti FIDEZ, Viktor Orbán a évolué vers la droite, conservateur, et bientôt ultra conservateur, à l’initiative d’une réorientation politique de l’Europe, notamment à travers le groupe de Visegrad, commun avec la Pologne, la Slovaquie et la République Tchéque. Au cœur de ce projet politique, les médias qui sont de moins en moins indépendants, le numérique qui se « trumpise » en Hongrie et la politique culturelle qui renoue avec une « identité nationale » hongroise.

Tout récemment, après sa réélection, il a accueilli à Budapest, le Congrès de la droite radicale américaine, c’est-à-dire la branche ultra-conservatrice du parti républicain, soit la « Conservative Political Action Conference (CPAC) ». Les pro-Trump et les pro-guns étaient à Budapest avec Victor Orban.

Qui est donc réellement Viktor Orbán, et quelle stratégie essaie-t-il d'implémenter ?

Pour répondre à cette question, Soft Power reçoit ce soir deux journalistes qui ont parcouru le pays, Amélie Poinssot (Médiapart), et Sarah Halifa-Legrand (L'Obs), et est parti en reportage, avec des interview de :

Rodrigo Ballester, ancien fonctionnaire européen, un juriste espagnol de haut niveau, qui a rejoint à Budapest les équipes de la principale fondation de Viktor Orban où il dirige le Centre d’études européennes du Mathias Corvinus Collegium. Pour lui, l’Europe fonctionne avec une sorte de « Deux poids, deux mesures » contre la Hongrie.

Boros Bánk Levente, directeur des études de l’Institut Nézopont, au sujet du rapport des Hongrois à l’Europe, tel qu’ils apparaissent dans les sondages que sa fondation réalise.

Zoltán Kiszelly, directeur du Centre d’analyse Politique de la fondation « Fin de Siècle », proche du pouvoir du Premier ministre Viktor Orban, qui revient sur la notion de "conservatisme" appliquée à Viktor Orban.

Boris Kálnoky, directeur l’école de journalisme au Mathias Corvinus Collegium, une fondation pilotée par le principal conseiller de Victor Orban. Dans ce centre culturel, il y a des formations universitaires et des centre de recherches (sur la politique du climat, sur le droit européen) et une école des médias. Retour en sa compagnie sur la l'idée d'un journalisme "neutre".

Tzabolcs VöRös, journaliste dans le média en ligne Valasz à la voix plus critique contre le pouvoir.

Pour aller plus loin

LE BOX OFFICE DE SOFT POWER | Retrouvez notre box office de la semaine : Disney Plus boude les salles et mise tout sur son catalogue avec "Miss Marvel" .

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