Contrat d'engagement républicain : les associations sous pression

De nombreuses associations (ici Alternatiba) sont menacées de perdre leurs subventions depuis la mise en place du Contrat d'engagement républicain.
De nombreuses associations (ici Alternatiba) sont menacées de perdre leurs subventions depuis la mise en place du Contrat d'engagement républicain. - GEORGES ROBERT
De nombreuses associations (ici Alternatiba) sont menacées de perdre leurs subventions depuis la mise en place du Contrat d'engagement républicain. - GEORGES ROBERT
De nombreuses associations (ici Alternatiba) sont menacées de perdre leurs subventions depuis la mise en place du Contrat d'engagement républicain. - GEORGES ROBERT
Publicité

C'est l'une des mesures majeures de la loi dite "séparatisme" d'août 2021 : les associations bénéficiant de subventions publiques doivent respecter un Contrat d'Engagement Républicain. Des voix s'élèvent pour dénoncer une instrumentalisation politique du monde associatif.

Avec
  • Claire Thoury Sociologue, présidente du Mouvement associatif

"Pas un euro d’argent public pour les ennemis de la République… " : c’était il y a deux ans. Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté auprès du ministre de l’Intérieur, se félicitait sur son compte Facebook de l’adoption de la loi "séparatisme", et du nouveau Contrat d’Engagement Républicain, censé contrôler l’action des associations et empêcher les dérives. Laïcité, prosélytisme, égalité, lutte contre les discours de haine et contrôle des budgets… les préceptes de ce contrat devaient permettre de lutter contre l’islamisme radical. Pourtant, les représentants associatifs dénoncent aujourd’hui des attaques en règle et une mise au pas par l’État, notamment des mouvements écologistes.

Faut-il donc y voir un affaiblissement de l’engagement citoyen et de la liberté d’association, reconnus par une loi plus que centenaire, comme le clament les militants ? Ou un droit de regard logique des fonds publics face à une menace existentielle ? Comment lire ce lien entre le secteur associatif et l’État ? A l’heure où les subventions publiques se tarissent, où les militants associatifs, devenus "entrepreneurs sociaux" - dans le dialecte du secteur - se livrent à une concurrence accrue pour gagner des appels a projets ou lancer des levées de fonds… Que devient l’économie sociale et solidaire ? Est-elle condamnée à glisser vers le statut d’opérateur de l’Etat ? Un ersatz de service public…

Publicité
Le Temps du débat
38 min

A lire pour aller plus loin

L'équipe