La bonne santé des dérives sectaires

Derrière l'engouement pour les pratiques de bien-être, la Miviludes alerte sur le danger d'emprise sectaire de certains mouvements.
Derrière l'engouement pour les pratiques de bien-être, la Miviludes alerte sur le danger d'emprise sectaire de certains mouvements. ©Getty - skynesher
Derrière l'engouement pour les pratiques de bien-être, la Miviludes alerte sur le danger d'emprise sectaire de certains mouvements. ©Getty - skynesher
Derrière l'engouement pour les pratiques de bien-être, la Miviludes alerte sur le danger d'emprise sectaire de certains mouvements. ©Getty - skynesher
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Médecines douces, régimes alimentaires "alternatifs" ou philosophies du "bien-être" peuvent-ils mener à des dérives sectaires ? C'est l'alerte que lance la Miviludes dans son dernier rapport, en pointant une augmentation des signalements depuis le début de la crise sanitaire.

Avec
  • Pascale Duval Porte-parole de l’Unadfi (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu)
  • Stéphane François Professeur de science politique à l'université de Mons

La pandémie aurait-elle poussé de plus en plus de Français vers des mouvements sectaires ? C’est ce qu’affirmait Marlène Schiappa avant la remise du dernier rapport de la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Fait inédit : 40% des signalements reçus par la mission sont désormais liés au milieu de la santé et du bien-être.

Derrière certaines pratiques, qu’elles soient sportives, alimentaires, ou méditatives, de plus en plus d’adeptes seraient victimes de véritables dérives thérapeutiques : une femme de 44 ans est décédée lors d’un jeûne hydrique l’été dernier, en Indre et Loir. Des patients atteint de cancer en stade avancé ont stoppé leur chimiothérapie pour suivre des traitements à base de lavements et n’ont pas survécu. Les familles des victimes ont porté ces affaires en justice.

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Aujourd'hui, 500 000 Français vivraient sous l’emprise de ces nouveaux "gourous", naturopathes, yogis ou partisans du jeûne, stars des réseaux sociaux et souvent, fervents anti-vaccins. Des gourous 2.0, bien loin de l’image des sectes quasi institutionnelles d’il y a 20 ans.

Comment expliquer l’avènement de ce retour à la nature qui ouvre parfois la voie à des déclinaisons sectaires, surtout en temps de pandémie ? Peut-on collectivement lutter contre ces mouvements de défiance vis-à-vis de la science et de la médecine ? Et comment lire ce besoin de bien être, cette quête de sens de nos sociétés ?

À lire 

Pour aller plus loin 

Le site de l'Unadfi, Union nationale des associations de défense des famille et de l'individu victimes de sectes

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