Anne-James Chaton + Laurence Vielle & Théo Girard

Régulièrement, nous proposons à des artistes d'enregistrer autour d'un micro spécial, en forme de tête humaine, qui permet un enregistrement en "3 dimensions", et permet une écoute totalement immersive : du son devant, derrière, au-dessus, en dessous... Si l'on écoute au casque ou avec des oreillettes. Certains artistes sont habitués, d'autres découvrent cette technique et jouent avec. C'est le cas d'Anne-James Chaton, Laurence Vielle et Théo Girard.

Anne-James Chaton est l'un des rares auteurs en France à se dire avant tout "poète sonore". Dans la ligne de Bernard Heidsieck, pionnier du genre décédé il y a quelques mois, et dont la rencontre au milieu des années 90 a été déterminante pour lui, Anne-James Chaton offre des performances, tout en publiant ses textes. Il a franchi ses derniers temps l'étape du roman, avec Elle regarde passer les gens (éd. Verticales), texte "historique" qui tourne autour de 13 figures de femmes célèbres, dont le nom reste invisible dans le texte. Pour autant, l'histoire de ce texte vient de la scène et de différentes collaborations. Anne-James Chaton travaille régulièrement avec le musicien Nosfell, avec le guitariste Andy Moor...

On retrouve ensuite Laurence Vielle et Théo Girard dans les sous-sols de la Maison des Métallos, belle salle des environs du quartier de Belleville à Paris. Laurence Vielle est poète, comédienne, auteur... Habitant Bruxelles, elle est en résidence à épisodes (une semaine par mois) à la Maison des Métallos depuis septembre. Fidèle à sa méthode d'écriture, elle part à la rencontre des habitants du quartier et recueille leurs mots, dont elle fait des textes qui vont vivre sur scène. Elle travaille particulièrement sur la figure du savant voyageur Théodore Monod (1902-2000), qui lui tient à coeur. Le jour de l'enregistrement de cette séquence, elle venait de rencontrer Théo Girard, contrebassiste, lors d'une improvisation la veille au soir à l'Atelier du Plateau (Paris, 19e). Laurence Vielle a notamment écrit Ouf (éd. Maelström, 2015), dont sont extraits certains des textes qu'elle lit ce soir.